Suite au
décès de Georges Pompidou en avril 1974, il se
présente à l'élection présidentielle.
Bénéficiant du soutien de Jacques Chirac, il
élimine Jacques Chaban-Delmas au premier tour.
Au second
tour, le débat qui l'oppose à François
Mitterrand lui donne un avantage décisif, la
phrase « vous n'avez pas le monopole du
cur » ayant marqué les esprits. Il
est élu en mai 1974et devient le troisième
président de la Cinquième République, à
l'âge de 48 ans.[1]
La
présidence de la République
Valéry
Giscard d'Estaing nomme Jacques Chirac Premier
ministre, mais les relations entre les deux
hommes se tendent et le second démissionne en 1976.
Il est remplacé par Raymond Barre, le
« meilleur économiste de France »
d'après le Président. Durant son septennat, des
réformes telles que la législation sur le divorcepar
consentement mutuel ou encore la légalisation de
l'avortement menée par Simone Veilsont
effectuées. L'âge légal de majorité est
abaissé de vingt-et-un à dix-huit ans.
Le début
de sa présidence est marqué par une volonté de
modernisation. Il édulcore ainsi quelques
symboles nationaux comme la couleur du drapeau
(le bleu drapeauremplacé par un bleu cobalt plus
clair et jugé moins agressif), la Marseillaiseest
jouée sur un ton moins fort et un rythme plus
lent, il donne des interviews en anglais, pose en
complet veston pour la photo officielle,
simplifie le protocole de l'Élysée et,
cherchant à paraître proche du peuple,
multiplie les occasions de se montrer aux côtés
des «simples gens» (dîners notamment).
Le
septennat de Valéry Giscard d'Estaing est
marqué par les conséquences des 2 chocs
pétroliers qui brisent la dynamique des Trente
glorieuses. Devant la nécessité d'économiser
l'énergie, le président instaure en 1975 le
changement d'heure pendant les mois d'été, une
mesure qui permet d'économiser 0,5%
d'électricité en limitant les besoins
d'éclairage. Cette période est aussi marquée
par l'apparition du chômage de masse.
Valéry
Giscard d'Estaing est un fervent partisan de la construction
européenne : il défend l'idée des États-Unis
d'Europedès ses débuts en politique. Partisan
d'une « troisième voie » entre une
Europe supranationale et une Europe des États,
il crée le Sommet européenet aide à
l'augmentation des pouvoirs du Parlement
européen, en particulier en matière
budgétaire.
Depuis 1981
Bien que
membre de droit du Conseil constitutionnel, en
tant qu'ancien président de la République, il
décide en 1981 de ne pas y siéger afin de
pouvoir conserver toute liberté de parole. Il
dirige l'Union pour la démocratie française
qu'il avait créée en 1978, de 1988 à 1996.
En 1984
Raymond Barre et lui sont mis en cause dans l'affaire
des avions renifleurs).
Valéry
Giscard d'Estaing se recentre sur son
« fief » auvergnat en devenant
président du conseil régional en 1986. Il
échoue en 1995dans la conquête de la mairie de Clermont-Ferrand.
Il
abandonne lentement ses ambitions nationales pour
partager sa carrière politique entre sa région
et l'Europe. Il soutient la candidature de Raymond
Barreà l'élection présidentielle de 1988 et
rallie celle de son vieux rival Jacques Chirac,
en 1995 ainsi qu'en 2002.
Il s'essaye
au roman en publiant en 1994 Le Passage, bref
texte érotique racontant l'aventure d'un notaire
sur le retour avec une jeune auto-stoppeuse.
Le 23
octobre 1997, il est élu Président du Conseil
des Communes et Régions d'Europe(CCRE - CEMR).
Il sera réélu pour un mandat de trois ans à
Lisbonne en octobre 1998.
En
décembre 2001, lors du Conseil européen de Laeken,
il est nommé à la tête de la Convention sur
l'avenir de l'Europe. Cette convention a pour but
de simplifier les différents traités européens
en rédigeant un projet de traité
constitutionnel. Valéry Giscard d'Estaing
présente ainsi la Constitution européenne le 15
juillet 2003. Signé par les 25 membres de
l'Union, le traité est aujourd'hui en attente de
ratification (les procédures référendaires ont
débouché sur un « non » en France
et aux Pays-Bas).
Le 11
décembre 2003, il est élu à l'Académie
française au fauteuil numéro 16, laissé vacant
par la mort de Léopold Sédar Senghor, obtenant
19 voix sur 34, contre deux voix à Michel Tack
et une au romancier Olivier Mathieu, dit Robert
Pioche.
Candidat
aux élections régionales des 21 et 28 mars 2004,
conduisant la liste d'union UMP-UDF en Auvergne(candidat
au titre de la section départementale du Puy-de-Dôme),
il est battu au second tour par Pierre-Joël
Bonté (PS), emporté par la vague qui fait
basculer la quasi-totalité des régions à
gauche. Perdant le poste de président de région
qu'il occupe depuis mars 1986, il décide
d'abandonner la politique active pour entrer au Conseil
constitutionnel.
En février
2005, Valéry Giscard d'Estaing et son frère Olivier
Giscard d'Estaing (qui fut maire d'Estaing
(Aveyron) dans les années 1960) ont acheté à
la commune d'Estaing le château d'Estaing, dans
la haute vallée du Lot, dont ils ont indiqué
vouloir le restaurer et en ouvrir plusieurs
salles au public. Valéry Giscard d'Estaing a
précisé qu'il envisageait « la
programmation de concerts, de rencontres et de
conférences » et souhaitait également
« faire une place pour [ses] archives
personnelles de président de la Convention
européenne ».
En avril et
mai 2005, il prend part à la campagne
référendaire pour le oui au traité
constitutionnel européen. Alors que VGE avait
prévu que les Français voteraient oui à 53%,
le non l'emporte finalement avec près de 55%
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