LE CENTRISME

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LE SITE POLITIQUE DU CENTRE & DU CENTRISME

LES ACTUALITES DU CENTRE & DU CENTRISME


26 mai 2010
France – François Sauvadet: «Il faut un Centre rassemblé et qui porte plus vigoureusement ses convictions»

Dans une interview à la Lettre Politique et Parlementaire, François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale, revient sur la nécessité de refondation d’un Centre indépendant et clair dans ses alliances avec l’UMP. Extraits.
Le centre aujourd’hui, c’est quoi? Comment peser face à l’UMP sans s’y opposer?
Il faut que la majorité vive sur ses deux pieds ! Il y a deux pôles dans cette majorité. Il faut un centre rassemblé et, qui porte plus vigoureusement ses convictions. Nous en continuons la construction. Nous voulons un centre autonome, et clair dans ses alliances avec l’UMP. J’en ai assez d’entendre parler de « nébuleuse des centres ». Le Modem a choisi d’être dans l’opposition, on voit le résultat électoral aujourd’hui ! C’est un choix politique, mais ce n’est pas celui des héritiers de l’Udf!
Justement, où en sont vos relations avec François Bayrou? Pensez-vous qu’il ait encore une chance de rebondir?
J’ai peu de contacts avec François Bayrou! Il a rejoint un certain nombre de nos idées concernant la réforme territoriale. Est-ce un signe pour l’avenir? C’est à lui qu’il faut le demander!
Cela veut-il dire que le Nouveau centre lui ouvrirait ses portes?
J’ai toujours dit que ceux qui se reconnaissent dans le combat que nous menons sont les bienvenus ! On ne peut pas gagner la bataille de l’avenir en s’isolant!

25 mai 2010
France – Gilles de Robien plaide pour un Centre accolé à la Droite

Dans une tribune libre dans le quotidien Le Monde, Gilles de Robien revient sur la refondation du Centre. Pour l’ancien ministre de Jacques Chirac et président de l’association Société en Mouvement, celle-ci passe par la définition d’un programme et de valeurs et non par la désignation d’un candidat à l’élection présidentielle. De même, il estime que la place du Centre est aux côtés de l’UMP. Extraits.
«Pourquoi la France (...) n'offre-t-elle pas aux citoyens qui sont opposés à une gauche toujours enkystée dans une idéologie conservatrice un choix diversifié ? L'offre politique actuelle ne donne pas le choix.
Les élections démontrent l'intérêt et les limites du parti unique. L'ouverture n'est pas vraiment passée par le centre. 50 Français sur 100 renoncent à voter. Beaucoup de ceux qui votent choisissent par défaut ou votent blanc, "faute de mieux". Beaucoup de ceux qui votent renforcent l'opposition, faute de centre. Quel gâchis démocratique! Un gâchis qui renforce les extrêmes en décourageant les modérés et en affaiblissant la majorité.
La question du pluralisme se pose. Jusqu'à quand les orphelins esseulés du centre attendront-ils une offre politique sérieuse et organisée, à la place de l'émiettement actuel? (…) Ce vide va encore s'agrandir par le virage à droite d'une majorité inquiète - à juste titre - des poussées extrémistes qu'elle veut combattre comme elle l'a déjà fait avec efficacité en 2007.
Mais la sociologie politique française est ainsi faite que si l'offre se déplace, elle ne s'élargit pas. Il faut donc un centre fort, porteur d'un projet fort défendant justice, équité, progrès social, rétablissement du lien social dans une société "déprimée" comme l'a décrite le médiateur de la République. Il faut renforcer la majorité. La dimension humaniste devrait mieux pénétrer le débat politique. (…)
Le rassemblement des orphelins de l'UDF avec d'autres esseulés, découragés, voire révoltés, ne se fera pas autour d'un homme ou d'une femme "miracle", porteur d'un projet "clés en main". Les centristes du XXIe siècle ont à imaginer la société dans laquelle ils veulent vivre en 2020 ou en 2030, une société plus humaine, plus démocratique, plus responsable. Répondre à cette question est un enjeu complexe et plus utile à la France que de savoir s'il faut porter les couleurs du centre et par qui... en 2012 ou en 2017. L'important, ce sont les valeurs.
La priorité est de faire mouvement ensemble pour nourrir un projet. Voilà l'enjeu et le défi : faire mouvement ensemble, bâtissons sans tarder, centristes d'ici ou d'ailleurs, citoyens sans étiquette mais attachés aux valeurs humanistes, une plate-forme de travail commune. (…)»

24 mai 2010
France – François Bayrou affirme qu’il mettra toutes ses forces au service de la reconstruction du Centre

Assez absent des débats qui agitent les milieux centristes sur la reconstruction d’un grand parti du Centre, François Bayrou a estimé dans un entretien au quotidien Le Monde que les centristes devront se rassembler un jour. Et il affirmé qu’il mettrait toutes des forces pour que cela se fasse. Extraits.
Comment interprétez-vous l'effervescence actuelle au centre?
Il y a au centre de la vie politique française une famille dispersée, mais réelle. Ce courant de pensée s'est séparé : une partie s'est satellisée autour du pouvoir chiraquien ou sarkozyste, une partie a choisi l'indépendance avec moi, une partie s'est installée dans l'orbite du PS. Mais les événements imposeront un jour ou l'autre que ce grand courant, avec toutes ses sensibilités, se rassemble.
Avec ou sans vous?
Le moment venu, je mettrai toutes mes forces au service de cette reconstruction. Mais il y a une condition, et pour moi une seule : il faut que toutes les composantes assument une vraie indépendance. C'est toujours la même histoire : pour être à la hauteur, il faut renoncer au renoncement.
Pourquoi avez-vous récemment rencontré M. Sarkozy?
Nous sommes dans une période de crise profonde, où tout le monde cherche l'issue. Dans cette période, chaque fois que le président de la République m'invitera à le rencontrer pour parler des grands sujets, j'accepterai. Idem pour le premier ministre ou les responsables de gauche. Et, chaque fois, sans tambour ni trompette. Responsables politiques, nous sommes collectivement responsables de la situation du pays. Je ne dis pas " tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ", mais " tout le monde est responsable ".

23 mai 2010
Grande Bretagne – La coalition entre la Droite et le Centre pourrait ne pas durer malgré sa popularité

Si les sondages montrent que les Britanniques sont satisfaits de la coalition entre le parti conservateur et les libéraux-démocrates, beaucoup estiment que celle-ci ne devrait pas aller jusqu’au terme de la législature en 2015. D’autant que l’aile gauche des libéraux-démocrates demeure opposé à cette coalition tout comme l’aile droite du parti conservateur. Ainsi, du côté du parti centriste, une scission n’est pas à exclure et du côté du parti de droite, les députés les plus à droite pourraient empêcher la mise en œuvre d’un programme qu’ils estiment trop centriste.

20 mai 2010
France – Grand parti indépendant pour les centristes, réunion avec la Droite pour les ex-centristes de l’UMP

La réunion organisée par Gilles de Robien et son association Société en Mouvement, le 18 mai à Boulogne-Billancourt, a permis, outre de réunir une grande partie des responsables du Centre et quelques anciens centristes qui ont rejoint l’UMP, d’acter les différences de vue entre les premiers qui veulent la création d’un grand parti centriste avec un candidat centriste à l’élection présidentielle et les seconds qui plaident pour la réunion de la Droite et du Centre dans l’UMP avec un soutien à Nicolas Sarkozy en 2012 (et éventuellement une candidature centriste pour apporter un réservoir de voix à ce dernier).
Gilles de Robien a demandé de dépasser les chapelles centristes «pour construire une cathédrale d'idées». Mais Marc-Philippe Daubresse et Jean-Pierre Raffarin ont estimé que le salut du Centre passait par l’UMP en essayant d’affirmer que la candidature à l’élection présidentielle d’un centriste n’était pas à l’ordre du jour. Faux ont répondu Hervé Morin (Nouveau Centre) et Jean Arthuis (Alliance centriste). Pour le premier, «si la famille centriste a éclaté, c'est parce qu'elle n'a pas su trouver un candidat dans ses rangs pour porter ses valeurs en 1995. La présidentielle permet d'avoir une expression politique et de conserver l'unité d'une famille». Quant au second, il a jugé qu’une candidature centriste en 2012 serait «cohérente» tout en estimant que si Jean-Louis Borloo était le candidat, «il y aurait alors deux candidats UMP à la présidentielle»...

19 mai 2010
France – François Sauvadet (Nouveau Centre) et Nicolas About (Union centriste dénoncent la «confusion» de l’UMP sur la reconstruction du Centre

Nicolas About (Président du groupe Union centriste ai Sénat) et François Sauvadet (Président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale) ont annoncé la constitution d'un «comité pour le rassemblement du Centre» tout en critiquant les tentatives de récupération par l’UMP de la reconstruction du Centre en cours.
François Sauvadet a ainsi déclaré: «Je vois se multiplier des initiatives. Cette centre-attitude, qui a l'air d'être à la mode à l'UMP, ne constitue pas une construction politique mais entretient la confusion. (…) Comme si ceux qui avaient fait le choix de l'UMP, du parti unique, étaient les mêmes que ceux qui ont fait le choix de l'autonomie financière et de reprendre le flambeau de l'UDF».
De son côté, Nicolas About a été encore plus incisif: «Je dis à Jean-Pierre Raffarin que s'il a tant la nostalgie du Centre que cela, qu'il nous rejoigne, s'il veut faire vivre le pluralisme comme nous le souhaitons, nous lui disons, viens vite, ne reste pas dans cette posture où tu sembles être en mal de centre, je le dis aussi à Gilles de Robien, mais venez. (…) Raffarin devenu le meilleur expert en centre, on rêve! (…) Le Centre ne peut pas être construit par l'UMP, il y a de la manipulation».

17 mai 2010
France – L’Alliance centristes organise les Assises de la Refondation du Centre le 8 juin

L’inlassable défenseur de l’union de tous les centristes, Jean Arthuis, va organiser, le 8 juin prochain au Sénat, des Assises de la Refondation du Centre. Pour ce faire, le président de l’Alliance centriste a lancé des invitations à tous les centristes, du Mouvement démocrate au Nouveau Centre en passant par ceux du Parti radical jusqu’aux ex-centristes qui ont rejoint l’UMP et, bien sûr, tous ceux qui ont bâti avec lui l’Alliance centriste. La refondation de la famille centriste est urgente, selon Jean Arthuis, non seulement parce que les élections présidentielles se déroulent dans deux ans mais parce que, déjà, l’année prochaine, les élections cantonales et les élections sénatoriales seront l’occasion, pour un Centre qu’il espère uni, de reconstituer son tissu d’élus locaux et de peser sur un Sénat où les centristes pourraient bien être le parti incontournable puisque la Gauche devrait y progresser au détriment de la Droite et que ni la Droite, ni la Gauche ne devraient être majoritaires.

17 mai 2010
France – Les centristes vont-ils refaire leur unité contre la réforme des collectivités territoriales?

Un vent de fronde souffle dans toutes les formations centristes contre la réforme des collectivités territoriales. En cause, l’abandon d’une dose de proportionnelle dans l’élection des futurs conseillers territoriaux alors qu’une promesse avait été faite aux centristes par le gouvernement et que le texte adopté au Sénat contient bien cette mesure (instauration d’un scrutin mixte, avec 80% d'élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour et 20% à la proportionnelle). Mais, depuis, l’UMP est passée par là et ne veut pas entendre parler de proportionnelle, surtout après sa déroute aux élections régionales. Et le parti de droite a réintroduit par amendement à l’Assemblée nationale un scrutin majoritaire à deux tours.. Mais, de François Bayrou à Jean Arthuis en passant par Hervé Morin, tous les leaders centristes, c’est une première depuis longtemps, se sont unis et menacent de ne plus voter ce texte si une dose de proportionnelle n’y est pas réinstaurée.

14 mai 2010
France – Selon un sondage, Borloo a une image plus rassembleuse que Bayrou et Morin dans la population

Dans la bataille qui s’annonce au centre pour capter l’électorat modéré, un sondage de l’hebdomadaire Paris-Match indique que le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo, est mieux placé qu’Hervé Morin et François Bayrou selon les sondés (qui représentent, toutefois, l’ensemble de la population et non les sympathisants et électeurs centristes).
Ainsi, alors qu’Hervé Morin est populaire à droite mais pas à gauche et François Bayrou est populaire à gauche mais pas à droite, Jean-Louis Borloo est plus consensuel, étant à la fois très populaire à droite et populaire à gauche et chez les électeurs écologistes
Bien sûr, cela ne veut pas dire que le ministre de l’Ecologie sera capable de capter l’électorat centriste ni même qu’il sera capable de se défaire de l’image d’un sous-marin de Nicolas Sarkozy. Néanmoins, à la question posée de savoir si les sondés préfèrent Borloo ou Bayrou, c’est le premier nommé qui l’emporte à 51%-46%.
(Sondage «Tableau de bord Paris Match – Ifop» réalisé les 6 et 7 mai 2010 auprès d’un échantillon de 957 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

13 mai 2010
Grande Bretagne – Nick Clegg, vice-premier ministre d’un gouvernement de coalition droite-centre

C’est donc avec les conservateurs que les libéraux-démocrates ont décidé de d’allier pour gouverner la Grande Bretagne. Nick Clegg, le leader des centristes, s’est ainsi entendu avec David Cameron, le leader de la droite, pour former une équipe dans laquelle il devient vice-premier ministre.
Cette coalition semblait pourtant difficile à mettre en œuvre puisque, sur certains points, les programmes des deux partis étaient en complète opposition. De plus, les libéraux-démocrates sont parfois plus à gauche que le Parti travailliste. Néanmoins, Nick Clegg, dans une vision centriste, a décidé de parler avec tout le monde et a également décidé que les conservateurs, arrivés en tête, avaient sans doute plus de légitimité à gouverner que les travaillistes, d’autant que ceux-ci tenaient le pouvoir depuis treize ans et demeuraient sur un bilan controversé, le pays étant dans une situation économique délicate.
Le nouveau gouvernement comprend, entre autres, cinq ministres libéraux. Nick Clegg s’est vu confier la réforme politique et le dossier qui lui tient particulièrement à cœur, celui de la réforme du mode de scrutin dont les conservateurs ne voulaient pourtant pas mais qui était une condition sine qua non de la participation des libéraux-démocrates au gouvernement (un référendum sera organisé sur ce point). Le leader des libéraux-démocrates a déclaré espéré que ce gouvernement serait «le début d'une nouvelle façon de faire la politique plurielle».

13 mai 2010
France – Pour Hervé Morin (Nouveau Centre), «Le Centre a besoin d'un candidat réellement indépendant» aux présidentielles.

Dans une interview au quotidien économique, Hervé Morin, le président du Nouveau Centre, estime que le courant centriste doit être présent aux prochaines élections présidentielles de 2012 avec un «candidat réellement indépendant» qui ne semble pas être à ses yeux Jean-Louis Borloo, le ministre de l’Ecologie, mais qui pourrait être lui, ministre de la Défense. Extraits.
Les Echos: Jean-Pierre Raffarin voit en Jean-Louis Borloo « un bon candidat » pour 2012. Qu'en pensez-vous ?
Hervé Morin: Jean-Louis Borloo a énormément de qualités mais il me semble difficile de se présenter au nom de la famille centriste tout en étant à l'UMP qui aura elle-même son candidat. Le Centre a besoin d'un candidat réellement indépendant comme cela a été le cas toutes les élections présidentielles depuis 1965. C'est donc la vocation du Nouveau Centre que de présenter un candidat à l'élection présidentielle de 2012. Le centre est un courant de pensée et une réalité électorale.
Votre parti n'a-t-il pas un problème d'identification dans l'opinion ?
C'est vrai, nous sommes une formation politique encore jeune et en construction mais nous avons encore 2 ans pour combler ce retard. J'ai fait deux campagnes présidentielles pour un candidat au départ crédité de seulement 3 % d'intentions de vote. L'une, en 2002, s'est terminée à 7% et l'autre, en 2007, à 18%.
© Les Echos 2010

10 mai 2010
France –  Jean-Louis Borloo affirme réfléchir à créer «une famille politique écologiste, solidaire, centriste»

Sur le plateau de Canal+, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie et président du Parti radical a affirmé dimanche «réfléchir» à «réunir (…) une famille politique écologiste solidaire, centriste» en vue de sa candidature à la présidentielle de 2012 que certains, à l’UMP, promeuvent afin d’aider Nicolas Sarkozy à bénéficier d’une réserve de voix pour le second tour. Selon lui, il s’agit des «nouvelles valeurs du XXI° siècle», des «valeurs assez différentes de celles du XX° siècle». Reste à savoir s’il parviendra à être assez persuasif auprès des formations centristes sur sa réelle volonté de porter les couleurs du Centre et sur son indépendance vis-à-vis de l’Elysée.

9 mai 2010
France – Gilles de Robien veut également se positionner dans le débat de refondation du Centre

L’ancien ministre et  ancien député-maire d’Amiens, Gilles de Robien, va réunir le 18 mai prochain son association «Société en mouvement» qu’il avait créée du temps où il était membre du gouvernement Chirac sur le thème «Rassembler les centristes». Cette démarche s’inscrit plutôt dans celle qui est suivie par les ex-centristes membres de l’UMP comme Pierre Méhaignerie ou Fabienne Keller, de réfléchir à la place d’une mouvance centriste à l’intérieur de la majorité présidentielle de Nicolas Sarkozy. Rappelons, ainsi, que la précédente réunion de l’association avait pour thème «Porter les valeurs du Centre dans la nouvelle majorité».

7 mai 2010
Grande Bretagne - Législatives: Résultat décevant des centristes qui détiennent néanmoins une des clés du prochain gouvernement

Les Libéraux démocrates de Nick Clegg n’ont pas réussi à être le parti incontournable de l’après-élections législatives qui se sont tenues hier en Grande Bretagne. La formation centriste n’a pas le nombre se sièges suffisants pour être le faiseur de roi qu’elle espérait être, monnayant son soutien au prix fort soit aux conservateurs, soit au travaillistes. Néanmoins, aucun des deux grands partis n’ayant obtenu la majorité absolue à la Chambre des communes, les libéraux-démocrates sont en mesure, en apportant leur soutien aux travaillistes de permettre à ceux-ci de se maintenir au pouvoir en formant un gouvernement de coalition majoritaire. Mais cela ne semble pas, pour l’instant, la volonté de Nick Clegg même si des négociations secrètes sont en cours entre le parti libéral-démocrate et le parti travailliste. Mais, si ce sont les conservateurs qui gouvernent, ils garderont tout de même un pouvoir non-négligeable puisque pour passer ses lois, le nouveau gouvernement minoritaire devra, à chaque fois, chercher une majorité ou, tout au moins, une absence de vote négatif des libéraux.

5 mai 2010
France - Raffarin fait un drôle d’appel du pied à Bayrou

Les dirigeants de l’UMP tentent par tous les moyens de créer une réserve de voix à leur candidat à la présidentielle de 2012 afin d’éviter un échec qui est désormais une possibilité très concrète. Pour cela, chacun y va de la nécessité d’avoir une candidature centriste au premier tour de l’élection, candidat qui, évidemment, devrait se désister pour celui de la Droite au second tour. Alors que certains y voient Hervé Morin et d’autres Jean-Louis Borloo, Jean-Pierre Raffarin y voit… François Bayrou si celui revient dans la majorité présidentielle! «François Bayrou, a-t-il ainsi déclaré sur la chaîne LCI, doit mesurer aujourd'hui que sa stratégie avec la gauche est dans une impasse, il doit réfléchir à un retour au sein d'une majorité présidentielle élargie». Il est douteux que le leader du Mouvement démocrate réponde positivement à cet appel du pied qui servirait à permettre, éventuellement, à son pire ennemi, Nicolas Sarkozy, de faire un second mandat…

3 mai 2010
France – François Bayrou affirme vouloir se taire… et parle de l’élection présidentielle!

Il parait, selon le Mouvement démocrate, que François Bayrou est dans le temps de la réflexion après la gifle des régionales et qu’il ne souhaite pas parler alors que les demandes d’interviews abondent. Reste que lorsqu’un micro se tend ou qu’un stylo et une feuille de papier apparaissent, le leader du Mouvement démocrate et ses plus fidèles soutiens parlent et reparlent sans retenue. Et de quoi parlent-ils? De l’élection présidentielle, bien sûr, où il aurait encore ses chances étant, selon lui, une personnalité politique qui a réussi à tisser des liens solides avec les Français malgré les débandades de son parti aux différentes élections depuis 2007. Cette obsession de la présidentielle est en fait la seule bouée de sauvetage pour le Mouvement démocrate. Son existence même ne pourra être assurée si son chef obtient un mauvais score en 2012. Mais, pour cela, il lui faut, de nouveau, incarner le Centre. C’est sans doute pourquoi, après avoir courtisé les socialistes qui n’ont pas voulu de lui, le voilà qui critique la Gauche et recentre son discours. Ces perpétuels allers-retours (alors qu’il prétend justement être toujours sur la même ligne poltique…) seront-ils capables de convaincre les électeurs qu’il est un homme politique à l’envergure suffisante pour être Président de la république?

3 mai 2010
Grande Bretagne – Législatives: Les Libéraux-démocrates en surplace dans les sondages

Les derniers sondages publiés en Grande Bretagne à quelques jours des élections législatives montrent une montée en puissance des conservateurs, une baisse des travaillistes et un surplace des Libéraux-démocrates. La formation centriste dirigée par Nick Clegg n’a pas pu ou su capitaliser sur la bonne prestation de son leader lors du premier débat télévisé. Elle reste néanmoins en deuxième position avec entre 28% et 29% des intentions de vote, juste devant le Parti travailliste mais loin derrière le Parti conservateur. Reste à savoir si ce dernier pourra obtenir une majorité absolue au Parlement pour gouverner. Si ce n’est pas le cas, David Cameron, son leader, devrai trouver un terrain d’entente avec Nick Clegg car ce dernier a semblé fermer la porte à une alliance avec le Parti travailliste, en tout cas avec le Premier ministre sortant, Gordon Brown.

24 avril 2010
France – Quand François Bayrou tente d’utiliser Nick Clegg pour rebondir

Au fond du trou après sa déroute aux élections régionales, François Bayrou a peut-être trouvé son sauveur en la personne de Nick Clegg. Le président du Parti libéral-démocrate en Grande Bretagne fait un parcours lors de la campagne des élections législatives qui ressemble à celui du leader du Mouvement démocrate en 2007 aux présidentielles françaises. Du coup, sans être sollicité, François Bayrou s’est fendu d’une interview sur le site de son parti pour parler de toute l’estime qu’il porte à Nick Clegg et combien tous les deux se ressemblent comme deux gouttes d’eau…
Vous connaissez bien Nick Clegg, nouvelle star des sondages britanniques. Que pouvez-vous en dire ?
François Bayrou. Je connais Nick Clegg depuis des années. Il a été membre du parlement européen et nous avions travaillé ensemble lorsqu'il s'est présenté à la présidence du Libdem, il y a deux ans. Il a participé à nos universités d'été, nous sommes dans une alliance, une amitié. C'est un homme ouvert, un européen convaincu qui parle plusieurs langues, dont le français. Il a des idées, du courage. Il n'hésite pas à affronter les deux autres partis pour créer un espace politique au centre. Il est centre-gauche sur les questions de société et centre-droit en économie. Il croit à la liberté de l'économie mais pense qu'on a nécessairement besoin de social, de service public et accorde une priorité à l'Education.
Que pensez-vous de sa percée dans les sondages?
C'est un renversement électoral très fort montrant que, contrairement à ce que tout le monde racontait, le peuple britannique cherche moins à donner le pouvoir aux conservateurs qu'à trouver une voie politique nouvelle après les difficultés que rencontrent les travaillistes. Nick Clegg a défendu l'idée qu'il ne fallait pas forcément choisir entre la droite et la gauche. Et d'un coup, par sa présence sur l'écran, les Britanniques ont compris que cette voie existait. Ce qui a fondé la force des libdem, c'est l'indépendance absolue. Les conservateurs leur ont offert de faire une alliance électorale et de constituer un gouvernement ensemble et Clegg a refusé de s'engager dans cette alliance en leur disant notre projet n'est pas le même.
Nick Clegg tient le même discours que vous sur un centre indépendant. Pourquoi la sauce prend-t-elle en Angleterre et pas en France?
Elle a pris à la présidentielle de 2007 et personne n'aurait dit, il y a encore quelques jours, qu'elle prendrait outre-manche. Pendant des années en France, on a raconté que la Grande-Bretagne était l'exemple même du pays avec deux partis, conservateur et travailliste, et je rappelais qu'il y en avait trois, mais que la loi électorale condamnait le centre à être dans une situation difficile.
Quand les électeurs sont placés devant le choix crucial de savoir quelle direction leur pays doit suivre, ils comprennent qu'ils ne sont pas condamnés au choix entre la droite et la gauche. L'exemple de Clegg montre à beaucoup d'électeurs en Europe et en France que le paysage politique doit nécessairement changer.

21 avril 2010
Grande Bretagne – Nick Clegg, jeune comme Obama et phénomène médiatique comme Bayrou?

Alors que la presse anglaise en fait son chouchou mais se demande s’il a vraiment un programme, la presse française découvre Nick Clegg, le ledaer des libéraux démocrates, et les militants du Mouvement démocrate voient en lui l’alter ego britannique de François Bayrou en espérant que les prochaines présidentielles françaises ressembleront aux prochaines législatives britanniques...
Jeune comme Barack Obama, Nick Clegg n’a pourtant, ni un charisme identique, ni un programme aussi ambitieux que le Président des Etats-Unis, même s’il tente de l’étoffer en récupérant des idées de l’Américain, notamment en matière de régulation financière. Prônant l’indépendance totale de son parti, il réjouit tous ceux qui, au Mouvement démocrate, pensent que c’est le créneau distinctif de François Bayrou. Néanmoins, le système électoral britannique, majoritaire à un tour, donne moins d’importance à des alliances électorales de l’autre côté de la Manche. De plus, le Parti libéral-démocrate atteint des scores électoraux de 20%, ce qui est loin d’être le cas du Mouvement démocrate…
En réalité, Nick Clegg se rapproche plus de François Bayrou pour être de centre-gauche (même s’il a recentré son discours ce qui n’est pas le cas du leader du Mouvement démocrate), pour avoir un programme assez flou et être surtout un phénomène avant tout médiatique, les journalistes ayant trouvé le moyen, comme en France en 2007, de donner un peu de peps à une campagne électorale morne en mettant en avant un «troisième homme» et aux électeurs de se défouler devant un choix peu attractif entre Gordon Brown, le Premier ministre travailliste sortant, et David Cameron, le leader du Parti conservateur.
Sa bonne prestation lors du premier débat électoral jamais organisé en Grande Bretagne a joué un rôle central. Mais il reste deux débats et après l’image, il va bien falloir parler plus largement des idées. Et celles de Nick Clegg risquent d’apparaître dans beaucoup de domaines comme assez faibles et dans d’autres peu populaires dans son pays (large ouverture à l’immigration et pro-européanisme). C’est après ces prochains rendez-vous qu’il faudra voir si les chances du leader des libéraux-démocrates sont réelles.

17 avril 2010
Grande Bretagne – Elections législatives – Les centristes du Parti libéral démocrate font une percée

Le dernier sondage en date pour les prochaines élections législatives du 6 mai en Grande Bretagne est assez significatif de ce qui est en train de se passer dans le paysage anglais outre-Manche. Ainsi, si les conservateurs sont en tête et les travaillistes sont en perte de vitesse, ce sont les libéraux-démocrates qui sont en train de créer la surprise en passant en deuxième position et en s’affirmant de plus en plus indispensables pour la formation du prochain gouvernement. Les résultats de ce sondage donnent 31% pour les conservateurs, 29% pour les libéraux démocrates et 27% pour les travaillistes.
La percée du parti libéral-démocrate, qui s’est recentré après avoir été parfois plus à gauche de le Labour, est due en grande partie à la personnalité de son leader Nick Clegg qui a été le grand gagnant du premier débat télévisé jamais organisé en Grande Bretagne lors d’une campagne électorale. Gordon Brown, le premier ministre travailliste et David Cameron, le leader des conservateurs ont, en effet, été battus par la prestation de Nick Clegg. Celui-ci a eu beau jeu de dire que ce n’était qu’un début, ce que semblent confirmer les derniers sondages. Outre celui mentionné ci-dessus, une enquête auprès de 4.000 téléspectateurs juste après le débat, donnait les libéraux-démocrates sont crédités de 24% (+3% en une semaine) des intentions de vote, derrière les travaillistes à 28% et les conservateurs avec 35%. Le leader centriste a affirmé que «le vrai choix est entre les deux partis (parti conservateur et parti travailliste) et la nouvelle façon de faire de la politique, différente, équitable, offerte par les Libéraux-démocrates».

15 avril 2010
France – Le candidat centriste à la présidentielle de 2012 sera-t-il choisi par Nicolas Sarkozy?

Si l’on en croit certains médias, Nicolas Sarkozy tenterait d’imposer ses vues sur une candidature centriste en 2012. Ainsi, il aurait réaffirmé qu’il ne voulait pas de celle d’Hervé Morin, le président du Nouveau Centre et ministre de la Défense. Il aurait été, également, contre une candidature de Jean-Louis Borloo, son ministre de l’écologie, jusqu’à ce qu’il soit convaincu que ce dernier pourrait arrimer certains écologistes et centristes à la majorité présidentielle et lui servir de réservoir de voix pour le second tour.
Mais si le président de la République peut contrôler ses troupes, que ce soit le Nouveau Centre qui doit une grande partie de son existence à l’UMP ou le Parti radical qui n’est qu’un appendice du parti majoritaire, il lui sera difficile d’empêcher une candidature centriste indépendante qui pourrait venir de certains membres du Nouveau Centre qui se sentent trop à l’étroit dans leur rôle de faire-valoir de la Droite et qui n’ont pas de postes ministériels à défendre ou de l’Alliance centriste qui n’est pas dans une situation de dépendance à l’égard de l’UMP mais plus dans celle d’alliances électorales éventuelles ou bien encore de personnalités incontestables du Centre.
Les mois qui viennent seront cruciaux pour une vraie candidature centriste indépendante qui devra déjouer de nombreux pièges. D’autant qu’il ne faut pas oublier le Mouvement démocrate et son leader, François Bayrou, ainsi que certains écologistes de centre-gauche qui pourraient, comme c’est le cas à droite pour Nicolas Sarkozy, rouler au premier tour pour le candidat du Parti socialiste afin de lui apporter un réservoir de voix modérées pour le sprint final.

13 avril 2010
France – Jean Arthuis (Alliance centriste): «Il faut refonder un parti centriste indépendant»

Dans une interview au quotidien Le Figaro, Jean Arthuis, la président de l’Alliance centriste, a une nouvelle fois appelé à la refondation d’un parti centriste indépendant, capable de «nouer des alliances sur des bases claires de programmes d’action». Extraits.
L'Alliance centriste, que vous avez fondée, va-t-elle formaliser ses liens avec le Nouveau Centre?
L'ambition de l'Alliance centriste est de prendre part au rassemblement de tous les centristes, du Nouveau Centre au Mouvement démocrate, et peut-être aussi les centristes et les radicaux de l'UMP. Il faut refonder un parti centriste indépendant, refonder la famille libérale, sociale et européenne. L'indépendance permet de nouer des alliances sur des bases claires de programmes d'action au niveau national et local. Comme gage de cette indépendance, il conviendrait que celle ou celui qui présidera ce parti centriste ne soit pas membre du gouvernement.
Faut-il un candidat du centre droit à la présidentielle de 2012?
Il faut d'abord un projet, et il faut bien sûr un candidat pour le porter devant les Français.

11 avril 2010
France – Hervé Morin appelle au «rassemblement de la diaspora centriste»… à droite!

Poursuivant ses efforts pour apparaître comme le rassembleur du Centre, le président du Nouveau Centre a, une nouvelle fois, lancé un appel au rassemblement de la «diaspora centriste» lors du conseil national de son mouvement avec toujours les mêmes arguments de candidat à l’élection présidentielle et de projet de centre-droit. Il a ajouté qu’il ne voulait exclure personne mais le discours qui affirme que le Nouveau Centre est à droite et que le Centre y est aussi – «quand on est un parti du centre, on est associé à un parti de droite» - semble assez paradoxal dans cette volonté affichée de rassemblement large. D’autant que ces affirmations font, évidemment, du Centre un appendice de la Droite ce qui est alors paradoxal avec la volonté affichée de retrouver une indépendance et de présenter un candidat à l’élection présidentielle…
Il est à noter que ce discours qui ne doit pas déplaire à Nicolas Sarkozy n’a pas été repris par d’autres intervenants comme Nicolas About, le président du groupe Union centriste au Sénat, qui a demandé le «rassemblement des centristes éparpillés» ou Jean-Christophe Lagarde, le président exécutif du Nouveau Centre et beaucoup plus critique de l’adossement total du Nouveau Centre à l’UMP. Jean Arthuis, président de l’Alliance centriste, lui, avait choisi de ne pas participer à cette convention.

10 avril 2010
France – Hervé Morin estime que le Nouveau Centre est à droite

Lors d’une interview au micro de RTL, Hervé Morin, le président du Nouveau Centre a indiqué que son parti «est l'héritier de l'UDF» et «porteur de ce message d’une Droite modérée». Une affirmation qu’il a reprise sur Europe 1 en estimant que «l’UDF a toujours était l’alliée de la Droite» et que ses valeurs «ne sont pas compatibles avec la Gauche».
Sur RTL, Il a également expliqué que «Le Nouveau Centre, c'est un parti qui correspond à une vieille famille de pensée française, profondément européenne, humaniste et attentive aux libertés. C'est un parti dont je voudrais qu'il soit le porteur de l'idée d'une société apaisée, d'une société de la reconnaissance des grandes fonctions sociales et non pas seulement comme seul critère aujourd'hui de réussite - l'argent - et une société qui porte en elle l'idée de la tolérance et qui veut porter un projet de modernité d'une société qui a besoin d'évoluer.»
Revenant sur la candidature centriste aux présidentielles de 2012, il a rappelé que «cette famille politique (le Centre) existe. Et ça n'est pas par hasard qu'il y a toujours eu un homme pour porter cette famille politique qui est à la confluence de l'humanisme chrétien et du libéralisme de Tocqueville. En 1965, il y a eu Jean Lecanuet ; en 1969, il y a eu Alain Poher ; en 1974 et en 1980, il y a eu Valéry Giscard d'Estaing. Il y a eu Raymond Barre, il y a eu François Bayrou et Alain Madelin... En conséquence de quoi, il a estimé qu’en 2012, «il faut qu'il y ait quelqu'un qui représente cette famille».

10 avril 2010
France – Les centristes ralliés à l’UMP tentent d’exister en appelant à la tenue des «états généraux centristes»

Les centristes ralliés au RPR puis à l’UMP ne sont pas décidés à laisser la reconstruction du Centre se faire sans eux alors qu’ils souffrent d’une absence de reconnaissance depuis l’arrivé à l’Elysée de Nicolas Sarkozy. Néanmoins, ils n’ont aucune envie de quitter la formation de Droite mais veulent y attirer les centristes indépendants dont avant tout Jean Arthuis. Pour ce faire, ils souhaitent organiser des «états généraux» pour «promouvoir les valeurs humanistes». Les responsables de cette initiative sont les parlementaires Pierre Méhaignerie, Fabienne Keller et Christian Kert mais aussi le nouveau membre du gouvernement, Marc-Philippe Daubresse. D’où une évidente convergence entre ce projet et la volonté du président de la république d’aller chercher cet électorat centriste qui s’est volatilisé lors des dernières régionales. D’ailleurs, ils ne disent pas autre chose puisque ces états généraux doivent apporter «leur contribution pour réussir la fin du quinquennat» et pas du tout dans une logique d’indépendance car «aujourd’hui, la première réponse à apporter à nos compatriotes inquiets pour l’avenir n’est pas de susciter au sein de la majorité présidentielle de nouveaux candidats pour 2012, mais de poursuivre les efforts indispensables pour réformer notre pays, à condition qu’ils soient répartis de façon plus équitable en faveur des plus fragiles»

8 avril 2010
France – Les parlementaires centristes demandent à François Fillion d’établir des «conditions nouvelles de dialogue»

En recevant le Premier ministre, une majorité de parlementaires centristes (députés et sénateurs en majorité du Nouveau Centre) ont demandé à celui-ci qu’on les écoute plus et qu’on leur accorde un plus grand respect. Ils veulent ainsi établir des «conditions nouvelles de dialogue» au sein de la majorité en leur faveur. Pour François Sauvadet, le président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale, «on se dit clairement les choses: il faut trouver de nouveaux modes de fonctionnement avec l'UMP. Ce n'est pas possible de continuer dans des conditions, où on a le sentiment que les décisions se prennent ailleurs que dans un dialogue construit au sein de la majorité, de toute la majorité». Néanmoins, pas de claquement de portes, ni même de fronde car le Nouveau Centre est totalement dans la majorité présidentielle et il n’est aucunement question de «rompre avec un pacte qui nous engage». Tout juste faut-il «travailler mieux ensemble».

7 avril 2010
France – Pour François Sauvadet (Nouveau Centre) il y a un avant et un après Régionales

François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale estime dans une interview au Figaro que la reconstitution d’un centre-droit est une priorité et que la majorité présidentielle doit avoir «deux jambes», une Droite et un Centre. Extraits.
Le Figaro. Quelles leçons le Centre tire-t-il du résultat des régionales?
François Sauvadet. Le Centre n'a pas été suffisamment visible lors de ces élections. Sans remettre en cause la stratégie d'union, force est de constater que la majorité n'est pas apparue suffisamment diverse à nos électeurs qui se sont retranchés dans l'abstention. Les causes sont évidemment multiples, mais il ne faut pas éluder notre propre responsabilité : nous n'avons pas été capables de faire entendre suffisamment la voix du Centre. Depuis des mois, le groupe Nouveau Centre alerte le gouvernement sur l'angoisse du monde rural. Depuis des mois, nous répétons que la taxe carbone ne doit pas être engagée au niveau national mais au niveau européen. Nous n'avons finalement été entendus qu'après les élections. A l'avenir, nous devrons parler plus fort pour défendre l’idée qu’une réforme doit être juste, que les comptes de l'État doivent être équilibrés, que la pénibilité du travail doit être prise en compte… C'est ce qui nous a motivés, le président du groupe centriste au Sénat Nicolas About et moi-même, à rassembler les parlementaires de nos deux groupes la semaine dernière. (…)
Et si vous n'étiez pas entendus par vos amis de l'UMP?
C'est une hypothèse que j'écarte d'emblée car elle est contraire à l'esprit du pacte présidentiel signé en 2007. Nicolas Sarkozy a voulu une majorité équilibrée sur ses deux jambes: cela nécessite la création d'un Centre solide et rassemblé. Pour nos deux groupes centristes, il y a eu un avant-régionales et un après. On nous a présentés comme étant éclatés mais aujourd'hui, nous sommes résolus à nous unir et à peser davantage. (…)
Le Centre doit-il présenter son propre candidat en 2012?
Il faudra un candidat du Centre car aucune tradition politique ne peut exister sans candidat à la présidentielle. Mais cette démarche devra se dérouler dans un projet d'alliances clair.
Hervé Morin serait-il un bon candidat?
J'apprécie beaucoup Hervé Morin, avec qui nous avons créé le Nouveau Centre en 2007. Mais la question aujourd'hui n'est pas de savoir qui sera candidat en 2012, mais quelles étapes nous séparent encore de 2012. La première de ces étapes est la reconstitution d’un grand centre droit.
Et Jean-Louis Borloo?
Si Jean-Louis Borloo souhaite nous rejoindre dans le rassemblement de tout le Centre, il est le bienvenu. Mais pour cela, il faudra qu'il choisisse entre rester à l'UMP et venir participer à la construction de cette nouvelle force. Le moment venu, et seulement le moment venu, nous choisirons le meilleur d'entre nous pour incarner ce mouvement de pensée en 2012.
© 2010 Le Figaro

6 avril 2010
France – Pour Jean Arthuis, les centristes doivent faire entendre leur propre tonalité, leurs convictions, leur propre musique

Dans une interview au quotidien régional Ouest France, le président de l’Alliance centriste, Jean Arthuis, revient sur la refondation du Centre en estimant que les centristes doivent créer un parti indépendant.
Que comptez-vous faire pour relancer le centre?
L’Alliance centriste et le Nouveau centre ont lancé un appel, le 25 mars, pour refonder la famille centriste. Nous étudions ensemble les statuts du parti politique que nous voulons recréer. La porte est ouverte à tous ceux qui partagent nos valeurs humanistes, sociales, libérales et européennes. En rassemblant tous les centristes, nous entendons clore la période d’effacement ouverte au lendemain des présidentielles de 2007.
Resterez-vous partenaires de la majorité?
Nous voulons créer un parti indépendant. L’indépendance permet de nouer des alliances pour agir et gouverner tant au plan local que national. Mais, être indépendant, ça veut dire faire entendre notre propre tonalité, nos convictions, notre propre musique. Nous rencontrons le Premier ministre mardi prochain pour lui rappeler nos priorités.
Iriez-vous, le cas échéant, jusqu’à vous désolidarisez de ce gouvernement?
Oui, bien sûr. Mais je reste confiant. Et je pense que nous pouvons tenter de travailler en écho avec des parlementaires UMP issus du centre. A défaut de rejoindre dès maintenant leur famille d’origine, ils pourront, s’ils le souhaitent, prendre part à notre communauté d’idées et peut être de votes.
Sur quels points voulez-vous faire entendre votre propre musique?
D’abord, il faut éviter d’ouvrir des débats sur des questions accessoires. Cesser de faire voter des lois de circonstances qui ne répondent qu’à des préoccupations médiatiques. L’urgence est de rétablir la compétitivité pour arrêter les délocalisations et vaincre le chômage. Il faut simultanément réduire les déficits publics. Cela suppose de poursuivre les réformes pour mieux maîtriser les dépenses. Nous vivons une crise lourde et profonde qui appelle tout le monde à des efforts. Mais ces efforts doivent être équitablement répartis. A cause de la crise, certaines des mesures qui paraissaient judicieuses en 2007 ne sont plus d’actualité. Il faut abattre les tabous, ceux du bouclier fiscal et de l’ISF, et imposer plus lourdement (45%) les plus hauts revenus. La fiscalité doit être équitable, simple et compréhensible. 
Les centristes présenteront-ils un candidat à l’élection présidentielle de 2012? Hervé Morin sera-t-il ce candidat?
Il n’est pas imaginable que notre candidat soit membre du gouvernement. Dès que nous aurons bouclé nos propositions, défini notre vision du mode de gouvernance publique, nous devrons choisir un candidat apte à porter notre projet devant les Français. Il est vrai que les centristes ont rarement eu le culte du chef. D’ailleurs, quand le président de l’UDF a tout misé sur l’élection présidentielle, il a institué une gouvernance qui ne correspondait plus du tout à notre culture. Viendra le temps où nous désignerons notre candidat, à l’occasion de primaires.
Votre démarche ne risque-t-elle pas d’affaiblir Nicolas Sarkozy et la droite dans son ensemble?
Notre mission est de redresser la France et de redonner confiance à tous les Français. Notre engagement et notre démarche doivent renforcer le crédit de l’action politique. Toute majorité doit savoir organiser la diversité de ses membres. Le rassemblement de clones n’a aucune valeur ajoutée. Je me méfie de ce que Raymond Barre appelait la «tarte à l’union».
Recueilli par Thierry Richard
© 2010 Ouest France

6 avril 2010
France – Le Parti radical dans une stratégie de recentrage

Le Parti radical dirigé par Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie, est dans une stratégie de recentrage après la défaite de l’UMP (à laquelle il appartient comme parti fondateur) et en vue des prochaines élections législatives et présidentielles de 2012. Dans un article du quotidien Le Figaro, les membres du parti se posent ainsi beaucoup de questions à ce sujet. Jean-Louis Borloo, qui a chargé Yves Jégo de mettre au goût du jour le fameux manifeste radical publié sous les auspices de Jean-Jacques Servan-Schreiber en 1970, estime qu’un nouveau parti de centre-droit est peut-être nécessaire et que «le Parti radical peut être un acteur majeur» dans le recomposition de la Droite. De son côté, François Loos se demande «s’il faut rester dans l’UMP?». «En tout cas, poursuit-il, il faut nous organiser davantage pour mieux faire entendre le message de l’éthique, de la justice et de l’égalité de traitement.» Quant au député-maire de Montélimar, Franck Reynier, il reprend les arguments de ceux qui ne veulent que s’approprier les voix centristes dans une stratégie uniquement électoraliste en déclarant qu’il faut «une force d’appoint à l’UMP avec les valeurs centristes»…

5 avril 2010
France – Dominique de Villepin tente de préempter le Centre

Sans troupes et sans idées originales, l’ancien premier ministre de Jacques Chirac, Dominique de Villepin a choisi de se positionner en rassembleur des Français à la mode gaulliste tout en essayant de récupérer les électeurs du Centre afin de se faire une place sur l’échiquier politique pour se poser en adversaire principal de Nicolas Sarkozy à droite et ainsi de le faire battre lors des prochaines élections présidentielles. C’est cette posture et ce grand écart qu’il a, une nouvelle fois, adoptés lors du Grand jury RTL-LCI-Le Figaro. Une posture qui ne semble guère séduire les Français pour l’instant qui trouvent sans doute la ficelle un peu grosse et un grand écart qui n’a suscité pas le moindre ralliement de centristes.

1er avril 2010
France – Jean Arthuis: «Il y a urgence à reconstituer le Centre»

Invité de l’émission Politiquement show sur LCI, le président de l’Alliance centriste, Jean Arthuis a déclaré qu’ «il y a une urgence à reconstituer le Centre». Interrogé sur une candidature du Centre aux élections présidentielles, il a répondu qu’il y aurait bien un candidat centriste mais en ajoutant immédiatement que «ce n’est pas le temps des candidats, c’est le temps des programmes.». Concernant ce programme, il a expliqué qu’il devait être constitué de «propositions soutenables et faisables».
Jean Arthuis a également regretté qu’il n’y ait pas eu de possibilités de listes centristes autonomes lors des élections régionales, le Nouveau Centre ayant choisi la Droite et le Mouvement démocrate, la Gauche avant même de discuter de liste d’union du Centre.
A la question de savoir si le Centre avait encore une spécificité, il a rappelé qu’il était le vrai défenseur de «l’économie sociale de marché» et que l’Alliance centriste, créée pour ceux qui sont de vrais centristes et qui ne voulaient pas aller au Nouveau Centre mais plus demeurer au Mouvement démocrate, était porteuse des valeurs centristes. Un parti «moderne» selon lui qui est en train de se structurer pour peser de plus en plus sur la vie politique française.

30 mars 2010
France - François Sauvadet (Nouveau Centre) veut un parti de  centre-droit fort

Sur la chaîne LCI, le président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale, François Sauvadet a plaidé pour la création d’un parti de Centre-droit fort. Affirmant que sa formation a pris ses responsabilités en proposant de réunir les centristes, il a semblé estimer que le Nouveau Centre était à l’origine de ce mouvement oubliant sans doute que l’Alliance centriste de Jean Arthuis, avec laquelle le Nouveau Centre doit se réunir en congrès en juin  prochain pour la création éventuelle d’un nouveau parti, s’est créée il y a un an justement pour réunir la famille centriste. Cela veut-il dire que le Nouveau Centre doit être le réceptacle naturel de cette union? Les discours de ses responsables le suggèrent en tout cas. Par ailleurs, il ne s’est pas dit opposé à une candidature centriste de Jean-Louis Borloo du Parti radical à l’élection présidentielle tout en affirmant que celui-ci doit d’abord clarifier sa position et savoir s’il va demeurer dans l’UMP, parti de droite, ou s’il veut rejoindre les centristes.

29 mars 2010
Etats-Unis – Thomas Friedman se fait le défenseur du Centre «radical»

Thomas Friedman, un des éditorialistes vedette du New York Times et auteur à succès, estime dans un texte qui vient de paraître dans le quotidien américain qu’il faut d’abord que l’innovation politique aboutisse pour que les autres innovations, économiques et sociales, puissent être mises en place. Et, selon, lui, cette innovation passe par l’existence d’un Centre qu’il nomme «radical». Extraits.
«Je veux une ‘Tea Party’ du Centre radical. (…) J'écris souvent sur l'innovation dans les secteurs de l'énergie et de l'éducation. Mais je me suis rendu compte qu'aucune de ces innovations ne vont réellement émerger jusqu'à ce que nous mettions en place l'innovation la plus importante de toutes - l'innovation politique qui permettra la représentation normale des indépendants et des centristes. (…)
Le Centre radical est «radical» dans son désir d'un changement radical de la politique. Il préconise d’augmenter les impôts pour combler nos déficits budgétaires, mais de le faire avec un esprit d'équité et de justice sociale; de garantir à chaque Américain d’être couvert par l'assurance maladie, mais en réformant le marché de la santé pour réellement baisser les coûts; d’élargir l'immigration légale pour attirer davantage de créateurs d'emplois en Amérique; d’augmenter les crédits d'impôt pour les sociétés qui investissent dans la recherche; d'abaisser les impôts des sociétés qui créent plus d'emplois manufacturiers en relocalisant; d’ investir davantage dans nos écoles publiques, tout en insistant sur la hausse du niveau d'éducation et une responsabilité accrue des enseignants, des directeurs d’école et des parents; d’investir massivement dans les énergies propres, dont le nucléaire. Vous avez ici l'idée de ce qu’est le Centre radical.
La meilleure façon de promouvoir ces idées hybride? Briser l'oligopole de notre système à deux partis (…). (On peut ainsi) amener les Etats à adopter des ‘scrutins de remplacement.’ Une des raisons pour lesquelles le candidat centriste ne peut pas être élu est que, dans une course à trois candidats, le démocrate craint que son vote pour un indépendant, aura concrètement contribué à la victoire républicaine, et vice versa. Le scrutin de remplacement vous permet de classer le candidat indépendant en numéro un de votre choix, et le démocrate ou républicain en numéro deux. Par conséquent, si l'indépendant ne gagne pas, votre vote est immédiatement transféré à votre deuxième choix et vous n'avez pas peur qu'en votant pour un indépendant vous aidiez à élire votre véritable cauchemar. Rien n'a plus freiné la croissance des indépendants, les candidats plus centristes, dit le professeur Diamond, ‘que la crainte que si vous votez pour l'un d'eux, vous aurez perdu votre vote’».
© 2010 New York Times

28 mars 2010
France – François Bayrou affirme que le Mouvement démocrate n’est pas mort

Lors de la réunion du conseil national du Mouvement démocrate où moins de la moitié de ses membres y assistaient (140 sur 320), François Bayrou a tenté de faire bonne figure en annonçant que tout en prenant la responsabilité de l’échec des élections régionales (4,2% des suffrages au premier tour), celui-ci était du aussi à l’ambiance de la campagne qui n’a pas parlé des régions ainsi que, surtout, à la division à l’intérieur du parti (notamment les critiques de Corinne Lepage qui a, depuis, démissionné du parti tout en gardant son siège de députée européenne) alors que les sondages étaient déjà catastrophiques bien avant que ces divisions ne prennent de l’importance. Pour autant, aucune autocritique n’est venue du président du Mouvement démocrate et aucune décision n’a été prise en rapport avec cette débâcle. Bien au contraire, François Bayrou a nommé deux de ses amis, nouveaux vice-présidents, Jean Lassalle et Robert Rochefort. De même, il a affirmé que le Mouvement démocrate n’était pas mort et qu’il était, au contraire, «une famille politique réelle, vivante».

27 mars 2010
France – Jean-Louis Borloo (Parti radical) veut regrouper centristes, écologistes et socio-démocrates

Prenant acte de l’échec du Mouvement démocrate et de celui de la Majorité présidentielle aux élections régionales, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie mais aussi président du Parti Radical a estimé au micro d’Europe 1 que «d'une manière ou d'une autre», il faut «regrouper ces centristes, ces socio-démocrates et les écologistes évidemment. Il faut d'une manière ou d'une autre qu'il y ait un projet de société partagé, une vision commune, ou même une organisation peut-être». Et d’expliquer que «sur le champ politique, il y a toujours une droite plutôt bonapartiste, centralisatrice et il y a toujours eu les Girondins, l'UDF, qui était le regroupement des radicaux, des démocrates chrétiens, des socio-démocrates ou d'une certaine manière des écologistes aujourd'hui». Une analyse très personnelles qui aboutit, selon lui, à tenter de regrouper ces derniers comme a tenté de le faire sans succès François Bayrou. Mais, pour le président du Parti radical, ce regroupement doit se faire dans une formation de centre-droit affiliée à l’UMP et non pas dans une formation de centre-gauche comme l’est le Mouvement démocrate.

26 mars 2010
France – Les centristes de l’UMP veulent occuper le terrain laissé vacant l’effondrement du Mouvement démocrate aux régionales

Les centristes ayant rejoint la droite depuis 1995 et se trouvant dans l’UMP veulent se faire entendre au moment où la débâcle du Centre aux élections régionales leur permet, selon eux, de réclamer une partie de l’héritage de l’UDF. Ainsi, dans un  communiqué, ils ont rappelé que leur identité, leurs convictions et leurs valeurs étaient «centristes et humanistes». Par ailleurs, ils estiment que «notre famille politique est désormais confrontée à un problème structurel auquel elle doit apporter une réponse». D’autant que «l'émiettement des structures centristes et l'échec du Modem laissent vide une page entière de l'histoire centriste». D’où leur volonté «de prendre le relais avec tous ceux qui, comme nous, se réclament de ces valeurs». Mais il s’agit bien de le faire à l’intérieur du parti de droite et non de rejoindre une initiative comme celle lancée par l’Alliance centriste et le Nouveau Centre: «il convient désormais de prendre toute notre place au sein de l'UMP et d'y renforcer notre action».

25 mars 2010
France – L’Alliance centriste et le Nouveau Centre lancent officiellement un «Appel au rassemblement de tous les centristes»

Hervé Morin, le président du Nouveau Centre et Jean Arthuis, le président de l’Alliance Centriste ont lancé officiellement ce matin un appel pour que les tous les centristes se rassemblent dans un nouveau parti qui devrait voir le jour avant le mois de juin prochain. Pour ce faire, ils étaient entourés de nombreux parlementaires des deux partis dont François Sauvadet, le président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale et Nicolas About, le président du groupe Union Centriste au Sénat et, toujours officiellement, membre du Mouvement démocrate.
Pour parvenir à leurs fins, un «collectif chargé de définir les modalités de mise en œuvre et le calendrier de ce rassemblement» a été mis en place. Celui-ci sera chargé de «construire avant l’été un nouveau parti politique, indépendant et rassemblant tous celles et ceux qui se reconnaissent dans les valeurs centristes que sont l’humanisme moderne, la promotion des libertés, la justice sociale et fiscale, la tolérance et l’affirmation d’un nouvel idéal européen». Celle-ci élaborera un «projet politique original, profondément réformateur, marqué par une exigence de justice sociale». De même, «la volonté de cette nouvelle formation politique» sera de présenter un candidat «en vue de l’élection présidentielle de 2012».
Dès à présent, les deux partis ont décidé «l’organisation de réunions communes aux groupes parlementaires Nouveau Centre à l’Assemblée nationale et Union Centriste au Sénat pour peser davantage dans le débat parlementaire» avec une première rencontre qui devrait se tenir le 30 mars. Mais ils ont également émis «le souhait (…) de rencontrer prochainement le Premier ministre pour évoquer avec lui les priorités de l’action gouvernementale dans le cadre du contrat de majorité conclu jusqu’en 2012 pour répondre aux attentes exprimées par les Français lors des élections régionales».
En attendant, l’Alliance centriste et son président devraient continuer dans les semaines qui viennent à rencontrer la famille centriste dispersée afin de proposer à tous ceux qui partagent les mêmes valeurs de rejoindre cette nouvelle formation en gestation.

25 mars 2010
France –Jean Arthuis lance un appel à la refondation du Centre

Sur le site de l’Alliance centriste (voir le site), Jean Arthuis a lancé un appel aux centristes pour qu’ils se rassemblent. Voici le texte.
«Dans un contexte de crise, la campagne des régionales est devenue le miroir des confusions et des contradictions de la gouvernance publique. Les candidats, parmi lesquels des membres du gouvernement, ont navigué entre les enjeux nationaux et locaux, sans être parvenus à centrer le débat sur le rôle de la région par rapport à l’Etat, aux départements, aux collectivités intercommunales et aux communes. Monde confus où le citoyen cherche vainement à savoir qui fait quoi au sein des institutions de la République. Les alarmes sécuritaires et identitaires n’ont sans doute pas aidé à clarifier les idées. Si la situation financière du pays restreint évidemment les marges de manœuvre des élus, les promesses n’ont pas manqué. La plus étonnante, au demeurant marquée du sceau de la sagesse, est bien celle de ne pas augmenter les impôts. Promesse d’autant plus facile à tenir que le Parlement, en votant la réforme de la taxe professionnelle, vient de priver la région de tout pouvoir fiscal, excluant ainsi toute hausse de la fiscalité ! Dans ce brouillard démocratique, les citoyens ont massivement boudé les urnes. Les listes de gauche ont obtenu la majorité des suffrages exprimés. Je veux croire qu’il s’agit d’une révolte des électeurs face à un type de gouvernance publique et non pas d’une résignation.
Convenons que les candidats centristes n’ont pas été audibles. Entre l’UMP ayant choisi d’aller devant les électeurs avec des listes d’union, appuyée en cela par le ralliement immédiat du Nouveau centre et le MoDem n’imaginant les unions de second tour qu’avec la gauche, il n’a pas été possible de présenter des listes de rassemblement centriste au premier tour. Les uns, après avoir vécu les affres de la constitution des listes d’union, ont certes été élus mais ils siègeront dans l’opposition. Les autres ont subi un lourd échec. Triste bilan pour la famille centriste. Depuis le lendemain du premier tour de l’élection présidentielle de 2002, les centristes n’ont cessé de se diviser, se libérant les uns après les autres d’une stratégie présidentialiste confondant indépendance et isolement. Situation paradoxale alors que les Français attendent une offre politique au centre de l’échiquier, faite de modération dans l’expression et de force dans les convictions sociales, libérales et européennes. Il importe maintenant de sortir de l’effacement momentané du centre et de refonder le mouvement. Son indépendance donnera du sens à ses alliances au service de l’action. L’union comme l’isolement ont démontré leurs limites. Triste bilan pour mieux rebondir au centre.
Avec mes amis de l’Alliance centriste, j’appelle au rassemblement de TOUS les centristes, à la refondation de notre famille. La France, plus que jamais, pour conduire ses réformes, sortir de la crise, retrouver sa compétitivité et le chemin du plein emploi, a besoin d’une force politique modérée et d’équilibre. Les Français sont conscients de la nécessité et de l’urgence des évolutions de notre société. Préparons nous à ce mouvement dans le respect de tous avec esprit de justice. Notre réussite collective en dépend.»

25 mars 2010
France – Pour Jean Arthuis
, il faut créer un nouveau parti centriste indépendant
Lors d’un entretien au quotidien La Croix, le président de l’Alliance centriste explique pourquoi il a quitté le Mouvement démocrate et refusé de rejoindre le Nouveau Centre, la volonté de demeurer un centriste indépendant, portant les valeurs du Centre, humanistes, sociales, libérales et européennes. Extraits.
La Croix: Quel bilan tirez-vous des élections régionales?
Jean Arthuis: Il est triste pour la famille centriste. C’est pourquoi je lance avec Hervé Morin un appel conjoint afin de rassembler tous les centristes : seul le rassemblement nous permettra de réoccuper l’espace qui était celui de l’UDF. Le centre ne cesse de se diviser depuis le lendemain du premier tour de l’élection présidentielle de 2002. On voit bien aujourd’hui que les Français sont orphelins d’une offre politique au centre de l’échiquier politique, faite de modération dans l’expression et de force dans les convictions humanistes, sociales, libérales et européennes. J’ai quitté le MoDem parce qu’il était dans une impasse absolue en confondant indépendance et isolement. Mais je n’ai pas voulu rejoindre le Nouveau Centre car il est trop lié à l’UMP. Il importe maintenant de sortir de l’effacement momentané du centre et de le refonder.
Sous quelle forme?
Nous pouvons imaginer une transition sous une forme confédérale. Mais l’objectif est d’aboutir à la création d’une structure unique. Les membres du MoDem y ont bien entendu toute leur place. Je rappelle au passage que l’UDF a été mise en sommeil pour trois ans au congrès de Villepinte, en 2007. D’ici au 1er décembre 2010, il faudra donc statuer sur son avenir.
Qu’aurait été aux régionales votre stratégie par rapport à celle du MoDem?
Au premier tour, des listes centristes autonomes partout où nous étions assurés d’obtenir plus de 10 % des voix. Or, en n’imaginant les unions de second tour qu’avec la gauche, François Bayrou a écarté l’électorat de centre droit. Au second tour, le maintien de la liste centriste, car l’indépendance n’exclut pas des alliances, sauf si ce maintien avait été de nature à favoriser l’élection de la liste dont nous aurions été les plus éloignés.
Cette refondation du centre droit passe-t-elle par une candidature à la présidentielle de 2012?
Naturellement, oui.
Propos recueillis par Laurent de Boissieu
© 2010 La Croix

24 mars 2010
France – Jean Arthuis et Hervé Morin vont lancer un «Appel au rassemblement de tous les centristes»

Jean Arthuis, le président de l'Alliance Centriste et Hervé Morin, le président du Nouveau Centre, vont se rencontrer demain, jeudi 25 mars, afin de lancer un «Appel au rassemblement de tous les centristes», première phase de la recomposition du Centre après sa débandade lors des élections régionales. Il ne s’agit pas de réunir les centristes sous la bannière du Nouveau Centre mais «d'engager dès maintenant la refondation de la famille centriste, dans le cadre d'une formation rassemblée et indépendante, force de propositions et d’action sur l’échiquier politique français». Une initiative qui ressemble à celle de l’UDF première mouture.

24 mars 2010
France – Maurice Leroy veut un «coup de barre» au centre

Comme tous les élus du Nouveau Centre, le député Maurice Leroy est monté au créneau pour demander plus de centre dans la majorité et plaider pour une réunion des centristes autour du Nouveau Centre, une stratégie sans doute approuvée par Nicolas Sarkozy tant elle est récurrente dans tous les discours des responsables de la formation dirigée par Hervé Morin. C’est en tout cas ce qui ressort d’une interview que Maurice Leroy a donné à France Soir. Extraits.
France Soir: Demain, souhaitez-vous un coup de barre au centre ou à droite ?
Il faut, à l’évidence, donner un coup de barre au centre. Regardez ce qui s’est passé dans le Grand Ouest, où le centre à manquer à l’UMP. Il y a en France une famille de pensée humaniste, européenne convaincue et attachée aux libertés qu’il ne faut pas abandonner à la gauche dogmatique.
Concrètement, le Nouveau Centre aura-t-il son propre candidat au premier tour de la prochaine présidentielle?
Oui, clairement oui. Car, depuis 1965, il ya toujours eu à l’élection présidentielle au premier tour une candidature incarnant ou représentant le centre. J’ajoute que, dans une élection à deux tours – ce qui vient de se produire aux régionales l’illustre amplement-, il n’y a pas sans le centre de second tour victorieux pour la droite. Depuis que François Bayrou a quitté l’UDF, avec Hervé Morin, André Santini, François Sauvadet, Anne-Marie Idrac, Jean-Christophe Lagarde et bien d’autres, nous reconstruisons le centre. Nous, nous sommes centristes, et pas égocentriques. Et nous portons, au sien de la majorité, un projet humaniste.
Propos recueillis par Dominique de Montvalon
© 2010 France Soir

23 mars 2010
France -  Hervé de Charrette veut enterrer l’alliance des centristes et des gaullistes dans l’UMP

Selon Hervé de Charrette, l’UMP n’est plus le parti qui réunit en son sein la Droite et le Centre car cette tentative de rassembler le droite et le centre-droit «n’a pas marché». Du coup, il a estimé devant les parlementaires du Nouveau Centre que «l’'UMP est désormais le parti de la droite française, il sera très difficile de changer cet état de fait». Dès lors, le Nouveau Centre qu’il a rejoint récemment après avoir été à l’UMP depuis sa création dont il fut même un des artisans, doit se doter de trois objectifs : «Rassembler la famille centriste dont des pans entiers sont à l'extérieur , prendre son indépendance car ce n'est pas le suivisme qui protège mais la détermination, et ne pas avoir peur car la peur n'écarte pas le danger».
Reste à savoir si monsieur de Charrette est le mieux placé pour appeler à une autonomie du Centre, ce qu’il appelle «un retour à nos fondamentaux», alors qu’il souhaitait, il y a encore peu, la dissolution du Centre dans l’UMP.

22 mars 2010
France – Hervé Morin (Nouveau Centre) veut «poursuivre le rassemblement de la famille centriste»

Après Hervé de Charrette et Jean Arthuis, voilà maintenant Hervé Morin qui veut rassembler les centristes après la claque reçue par ces derniers lors des élections régionales. Dans un communiqué de presse publié après le scrutin du 21 mars, il estime que «le vote (…) ne doit pas provoquer le retour à l’immobilisme mais au contraire renforcer notre détermination à améliorer la vie des Français et préparer l’avenir de notre pays. Pour le Nouveau Centre, ce scrutin nous impose de poursuivre le rassemblement de la famille centriste. Dans ce cadre, il revient au Nouveau Centre de faire vivre les valeurs d’humanisme, de liberté, et l’idéal européen, au cœur de l’identité centriste.»
Pour le président du Nouveau Centre, il doit y avoir «une expression plus visible de la famille centriste au sein de la majorité», ce qui permettra de «mobiliser toutes celles et ceux qui se sont détournés de la majorité présidentielle à l’occasion de ce scrutin régional.»
A noter que le Nouveau Centre a obtenu 74 conseillers régionaux lors  du scrutin du 21 mars dont 69 en Métropole et 5 à La Réunion.

21 mars 2010
France – Jean Arthuis prône pour la réunion des centristes

Prenant acte de la défaite du Centre aux élections régionales, Jean Arthuis, le président de l’Alliance centriste a estimé, sur le plateau de la chaîne LCP-AN, qu’il était temps de conduire une refondation de la famille centriste afin de remettre du consensus dans la politique française et pour affronter les importants défis de la mondialisation. Faisant le constat que la stratégie du Nouveau Centre avait été un échec, il a prôné la constitution d’un Centre indépendant. Il s’est, par ailleurs, félicité du score de Jean Lassalle (MoDem) – «un vrai centriste» - en région Aquitaine qui arrive en deuxième position devant la liste UMP de Xavier Darcos avec plus de 22% des voix et qui était soutenu par l’Alliance centriste.

20 mars 2010
France – La centriste Simone Veil à l’Académie française

Mois de mars faste pour Simone Veil. Après qu’un sondage l’ait désignée «femme préférée des Français», l’ancienne ministre de Valéry Giscard d’Estaing et de Jacques Chirac, ancienne présidente du Parlement européen et membre du Conseil constitutionnel, a fait son entrée à l’Académie française au siège détenu jusqu’à sa mort par l’ancien premier ministre de Georges Pompidou, Pierre Mesmer.
Elle est la sixième femme à faire son entrée sous la coupole de l’académie. Elle a été intronisée en présence de trois présidents de la république, deux anciens, Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, et l’actuel, Nicolas Sarkozy, soit tous les présidents français encore vivants. Rappelons que Simone Veil a toujours porté les couleurs du Centre.

19 mars 2010
France – Hervé de Charrette (Nouveau Centre) veut un rôle accru du Centre mais dans la majorité présidentielle

Hervé de Charrette qui a quitté voici quelques mois l’UMP pour rejoindre le Nouveau Centre souhaite que les centristes de la majorité présidentielle jouent un rôle accru dans celle-ci dans un entretien au Monde. Il fait ainsi le constat de l’échec de la réunion dans un même parti de personnalités de Droite et du Centre. Pour autant, il ne voit pas un Centre indépendant mais toujours lié de très prés avec la droite.
Le député affirme qu’il faut une reconstitution «de la force politique du centre, qui avec son originalité et son indépendance doit apporter sa contribution propre au relèvement du pays». Mais il voit cette reconstitution uniquement dans une alliance proche avec la droite même s’il n’est pas tendre pour l’UMP, parti qu’il a pourtant co-crée, qu’il nomme «parti unique monocorde, fondé non pas sur la diversité de ses composantes mais sur l'autorité d'une hiérarchie rigide. Voilà ce qu'est devenue l'UMP». Et le but poursuivi «de rassembler dans une même formation la droite et le centre (…), ça n'a pas marché». Une des raisons en est que, si le centre a des «valeurs communes» avec la droite, il a aussi ses «convictions propres».

17 mars 2010
France – Le départ de Corinne Lepage du MoDem problématique pour François Bayrou

Corinne Lepage, Vice-présidente du Mouvement démocrate, a annoncé sa démission de la formation de François Bayrou. Ce n’est pas une surprise tant elle avait critiqué la manière dont ce dernier dirigeait le parti de centre-gauche. Mais ce qui est une nouveauté inquiétante pour François Bayrou c’est que Corinne Lepage partageait et partage toujours sa ligne politique socialo-écolo-bobo qui est de se positionner au centre-gauche en attirant les électeurs écologistes et socialistes modérés et de la classe moyenne aisée essentiellement dans les grandes agglomérations tout en tentant de garder encore une part des électeurs centristes.
Corinne Lepage a annoncé cette décision au quotidien Le Monde. Elle a indiqué qu’elle ne rejoignait pas pour l’instant Europe Ecologie et que sa volonté était de continuer dans un rassemblement tel qu’il est voulu par le Mouvement démocrate.

15 mars 2010
France – Régionales: François Bayrou estime que sa «vérité ne cesse pas d’être vraie parce qu’elle est minoritaire»

Comme d’habitude, François Bayrou a rejeté l’échec de son parti, le Mouvement démocrate, sur des circonstances extérieures même s’il a quand même du concéder que «de tout cela nous ferons l’analyse et nous tirerons les leçons, bien sûr. Et ce que nous devrons changer, nous le changerons»
Dans sa posture mitterrandienne, il a aussi affirmé qu’être «minoritaire c’est une déception, c’est un désagrément, c’est un passage rude mais ce n’est pas une honte», ajoutant qu’une «vérité ne cesse pas d’être vraie parce qu’elle est minoritaire».
Et de reprendre son argumentation sur le fait qu’un jour, les Français découvriront enfin «la véritable situation de notre pays et se demanderont alors comment reconstruire». Et d’entonner son crédo gaullien: «au degré de gravité où nous nous trouverons, j’en ai la certitude, on ne pourra pas reconstruire, dans l’affrontement sourd d’un camp contre l’autre, au contraire». Un crédo alors que, dès avant le premier tour, François Bayrou avait choisi un camp puisqu’il avait indiqué qu’il n’y aurait aucune alliance avec la droite. Comment dès lors peut-il fustiger l’affrontement de deux camps quand il a choisi de faire partie de l’un d’entre eux?!
A noter que François Bayrou estime également qu’il faut «continuer le combat pour un autre projet de société, pour d’autre valeurs». Une phrase sibylline qui ne détonerait pas dans la bouche d’adversaires de la démocratie libérale sociale.

15 mars 2010
France – Régionales: Hervé Morin se félicite de la déroute du Mouvement démocrate et… du score de la Majorité présidentielle!

Dans un communiqué de presse, le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, a affirmé que le «parti des abstentionnistes est le seul vainqueur du premier tour des élections régionales», reprenant ainsi l’argumentaire du Premier ministre, François Fillon. Une abstention qui, selon lui «est l’échec des présidents de régions socialistes», de «leur attitude passive» et de «leur manque d’ambition».
Peu charitable envers son ancien chef, François Bayrou, il estime aussi que «ce premier tour marque aussi la déroute électorale du MoDem dont l’existence ne repose plus que sur l’obsession présidentielle d’un homme se retrouvant aujourd’hui seul face à son échec».
Mais ce qui est plus surprenant est le satisfecit qu’il adresse à la Majorité présidentielle pour son résultat, allant à contre-courant de l’ensemble des commentaires sur ces élections. Il déclare ainsi que «la stratégie d’union dans laquelle s’inscrit pleinement le Nouveau Centre permet à la majorité d’être ce soir au coude à coude avec le Parti Socialiste en dépit d’une crise économique sans précédent».

15 mars 2010
France – Régionales: la débâcle des partis centristes

Selon les résultats officiels du ministère de l’Intérieur, les listes Majorité présidentielles avec le Nouveau Centre totalisent 26,02 % des voix et celles du Mouvement démocrate, 4,20% au premier tour des élections régionales. Ces résultats sont un échec cinglant pour les partis se réclamant du Centre.
Le Nouveau Centre est coresponsable des mauvais scores des listes Majorité présidentielle menées par l’UMP. Quant au Mouvement démocrate, il est désormais marginalisé avec un score représentant près d’un tiers de celui du Front national et loin derrière le score du troisième parti de France, Europe Ecologie, une troisième place que revendiquait pourtant François Bayrou depuis l’élection présidentielle de 2007.
Ce dimanche noir pour les partis centristes débouchera-t-il sur un sursaut et une volonté de réunification ou d’alliance entre ces formations? Il est trop tôt pour le dire mais la stratégie du chacun pour soi s’est révélée suicidaire. Et elle est d’autant plus incompréhensible qu’il existe toujours un électorat centriste qui attend qu’on veuille bien s’occuper de lui au-delà des ambitions personnelles et des chocs des égos qui semblent bien ridicules après ces résultats électoraux calamiteux.
On attend désormais une initiative, notamment de l’Alliance centriste, dont la création, en juin 2009, était née de la volonté de réunir les centristes afin de proposer une vraie offre politique centriste au pays. Une mission qui se révèle aujourd’hui prioritaire.

14 mars 2010
France – Corinne Lepage de plus en plus dehors du Mouvement démocrate
A l’issue du premier tour des élections régionales qui se déroulent aujourd’hui, il ne serait guère étonnant de voir Corinne Lepage quitter, de son plein gré ou non, le Mouvement démocrate dont elle ne cesse de critiquer la ligne politique, l’absence de démocratie interne et, surtout, son leader, François Bayrou. En soutenant la liste Europe Ecologie en Alsace contre celle du Mouvement démocrate, il est difficile de comprendre comment elle pourrait demeurer dans cette dernière formation. D’autant que pour se justifier de ce soutien, elle a déclaré sur la radio France Info qu’elle était «obligée de prendre acte d'une certaine réalité. La loyauté, c'est aussi être fidèle à ses idées et fidèle à un projet. Moi, je suis allée au MoDem pour un projet. Or, aujourd'hui, le vrai projet, la seule nouvelle voie qui est possible entre la droite et la gauche, cette nouvelle voie, c'est une voie écolo-démocrate». Et elle a enfoncé le clou en estimant que «si les urnes confirment ce que l'on est en train de voir dans les sondages, force est de constater que la troisième force, ce n'est pas le MoDem».

12 mars 2010
France – Régionales: Listes UMP-Nouveau Centre à 29%, listes Mouvement démocrate à 4,5%
Selon un sondage TNS-SOFRES publié pour Le Monde, France Télévisions et Radio France, les listes UMP-Nouveau Centre obtiennent 29% (-1% par rapport au précédent sondage) des intentions de vote, en vue du premier tour des élections régionales, et les listes du Mouvement démocrate obtiennent de leur côté 4,5%.
(Sondage réalisé les 9 et 10 mars auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 personnes âgées de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)

12 mars 2010
France – Régionales: Listes UMP-Nouveau Centre à 28,5%, listes Mouvement démocrate à 4,5%
Selon un sondage CSA publié par Le Parisien-Aujourd’hui en France, les listes UMP-Nouveau Centre obtiennent 28,5% des intentions de vote, en vue du premier tour des élections régionales, et les listes du Mouvement démocrate obtiennent de leur côté 4,5%.
(Sondage réalisé les 10 et 11 mars par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de 801 personnes âgées de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)

8 mars 2010
France – La centriste Simone Veil, femme préférée des Français
Selon un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche, publié à l’occasion du centième anniversaire de la Journée internationale de la femme, Simon Veil arrive en tête du classement. Ce qui est intéressant dans cette première place, c’est que l’ancienne ministre de Valéry Giscard d’Estaing qui a fait voter la loi sur l’avortement en 1975 est considérée comme une personne de consensus par les Français, consensus qui est une des valeurs de base du Centrisme auquel elle demeure attachée depuis toujours.

7 mars 2010
France – Régionales: Listes UMP-Nouveau Centre à 27%, listes Mouvement démocrate à 5%
Selon un sondage CSA publié par Le Parisien-Aujourd’hui en France, les listes UMP-Nouveau Centre obtiennent 27% des intentions de vote (-2), en vue du premier tour des élections régionales, et les listes du Mouvement démocrate obtiennent de leur côté 5%.
(Sondage réalisé les 2 et 3 mars par téléphone auprès d'un échantillon représentatif de 820 personnes âgées de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)

6 mars 2010
France – Régionales: Listes UMP-Nouveau Centre à 30%, listes Mouvement démocrate à 4%
Un sondage TNS-SOFRES pour Le Monde, France Télévisions et Radio France concernant les élections régionales donnent 30% des intentions de vote aux listes de la Majorité présidentielle (UMP-Nouveau Centre et alliés) et 4% pour le Mouvement démocrate. Les listes du Parti socialiste totalisent 28% des intentions de vote et celles d’Europe écologie, 12%.
(Sondage réalisé les 1er et 2 mars par téléphone auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes représentatif de l'ensemble de la population française âgée de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

5 mars 2010
France – Hervé Morin réitère sa volonté d’être candidat à l’élection présidentielle
Le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, veut que le parti soit «en mesure d’avoir un candidat» à la présidentielle de 2012. Il a ainsi expliqué sur la chaîne LCI et la radio France Info qu’il était «dans le schéma d’un président de parti qui fait en sorte qu'après avoir bâti les fondations et restructuré notre formation politique, nous puissions lui donner, pour cette deuxième partie de 2010 à 2012, un projet qui lui permettre d'avoir un candidat». Il a ajouté qu’il y a «toujours eu en France un centre droit (...) cette famille politique a toujours existé et ce n'est pas par hasard qu'à chaque élection présidentielle, il y a eu un candidat pour porter ce message là». Pour lui, «Le Nouveau Centre doit être en mesure de décider de façon autonome d'avoir un candidat à l'élection présidentielle. Il lui appartiendra ensuite de déterminer qui cela doit être». Cette décision devrait être prise en 2011.

4 mars 2010
France – Corinne Lepage «défend les valeurs du MoDem» contre François Bayrou
L’après-régionales devrait être chaud entre le président du Mouvement démocrate, François Bayrou et sa vice-présidente, Corinne Lepage. Cette dernière ne fait pas mystère depuis des mois qu’elle n’est plus en phase avec le comportement et la stratégie de François Bayrou. A chaque intervention publique, elle en remet une couche. Elle vient ainsi de déclarer sur Canal Plus que le «MoDem va se retrouver en grande difficulté pour s’être refermé sur lui-même». La faut à qui? A François Bayrou évidemment, même si elle videra son sac après les élections régionales. Néanmoins, elle explique que, elle, elle «défend les valeurs du MoDem fusse contre son président». Une nouvelle banderille qui s’ajoute à bien d’autres distillées dans les médias.

3 mars 2010
France – Nouveau Centre à droite, Mouvement démocrate à gauche
Allié exclusivement avec l’UMP, le Nouveau Centre a choisi la Droite. N’envisageant qu’une alliance avec la gauche au second tour des régionales, le Mouvement démocrate a choisi la gauche. Deux stratégies perdantes pour le Centre si l’on en croit les sondages et, surtout, vis-à-vis des valeurs propres au Centrisme.
Il n’y aura sans doute pas de régions qui seront à Droite (avec le Nouveau Centre) et le Mouvement démocrate sera uniquement la cinquième roue du carrosse de la gauche dans les conseils régionaux, comptant pour du beurre. Le Centre est bien sinistré, non pas dans les choix qu’il peut faire dans ses alliances mais par ses allégeances à la Droite et à la Gauche et à leurs idéologies respectives. Ainsi, il est quelque peu incongru d’entendre les dirigeants du Nouveau Centre dénoncer les alliances futures à gauche du Mouvement démocrate quant ils ont choisi, pour leur part, de s’allier directement avec la Droite sans présenter aucune liste centriste indépendante. Les nouvelles déclarations de la collaboratrice la plus proche de François Bayrou, Marielle de Sarnez, déclarant que les seules alliances  de second tour se feront avec les socialistes le confirme tout autant que la réaction du Nouveau Centre qui dénonce ses propos alors qu’il a lié son avenir avec l’UMP.

28 février 2010
France – Nouvelles démissions au Mouvement démocrate
Les affaires ne s’arrangent pas pour François Bayrou à quelques jours des élections régionales puisque de nouvelles démissions ont été enregistrées dans son parti. Le plus embêtant pour le leader du Mouvement démocrate est que les raisons avancées par les nouveaux démissionnaires concernent avant tout sa gestion du parti, l’absence de démocratie interne et une fixation obsessionnelle sur l’élection présidentielle de 2012.
C’est ainsi que l’on trouve, dans cette vague assez importante de démissions ces dernières semaines, deux raisons qui sont parfois indépendantes. La première est la ligne politique de plus en plus à gauche et écologiste (Jean-Luc Bennahmias parlant de mettre en œuvre l’écologisme et la social-démocratie comme références idéologiques du parti) qui fait fuir les vrais militants centristes encore nombreux au MoDem. La deuxième est l’autocratisme de plus en plus pesant de François Bayrou qui gère le Mouvement démocrate comme sa petite entreprise en vue des présidentielles et qui a tourné le dos à toutes les promesses de démocratie interne et de transparence qui avaient présidé à la création de son parti et qui avaient séduit tant de militants de centre-gauche des classes moyennes supérieures déçues par le Parti socialiste et par les Verts et leurs affrontements idéologiques internes.
Les nouvelles démissions dans les Hauts-de-Seine pointent ainsi «l'impasse dans laquelle nous ont menés les erreurs stratégiques, la carence de direction de notre mouvement, les entorses répétées à notre démocratie interne et l'irrespect des militants». Des reproches souvent entendus à travers la France en provenance des autres fédérations du parti mais aussi de la part des créateurs du Nouveau Centre au-delà des divergences de positionnement politique.

27 février 2010
Etats-Unis – Echec de la rencontre «bipartisane» autour du plan santé de Barack Obama
A l’initiative de Barack Obama, les élus démocrates et républicains se sont réunis avec le Président des Etats-Unis, jeudi 25 février, pour tenter de rapprocher leurs points de vue sur la réforme nécessaire – tout le monde en convient – du système d’assurance santé du pays. Retransmis en direct à la télévision, cette rencontre de sept heures n’a pas permis, comme le supposaient les commentateurs, de trouver des terrains d’entente. Barack Obama avait fait de nombreuses concessions mais les républicains désiraient que l’on abandonne carrément son plan pour en élaborer un autre, une demande qui ne pouvait évidemment pas être prise en compte par la Maison Blanche au risque de démontrer la faiblesse du président et la reconnaissance des critiques virulentes de l’extrême-droite républicaine concernant les mesures qu’il contient.
Du coup, ces échanges «bipartisans» ouvriront sans doute la voie à un vote du Sénat sur son texte primitif par le biais d’une procédure dite de «réconciliation» qui permet de contourner le blocage des élus républicains par la procédure du «filibustering» exigeant pour la contrecarrer le vote de soixante sénateurs (les démocrates ne pouvant plus compter que sur 59 voix depuis leur défaite dans le Massachusetts). La procédure de la réconciliation qui ne demande qu’une majorité simple de 51 voix (sur 100 sénateurs), déjà mise en œuvre de maintes fois et notamment par George W Bush, est le plus souvent utilisée dans le domaine budgétaire.

24 février 2010
Etats-Unis – La réforme, nouveau crédo de Barack Obama en 2010
La réforme après le changement, c’est le nouveau message que veut faire passer Barack Obama, le président américain, au cours de l’année 2010 et c’est celui que porteront les démocrates lors des élections de mi-mandat en novembre qui renouvèleront un tiers de sénateurs et l’ensemble des représentants.
Abandonné donc le changement pour un nouveau terme moins fort mais sans doute, selon certains analystes, plus porteur pour les candidats qui s’en réclameront lors du prochain scrutin. Néanmoins pour produire ses effets, il devra clairement être associé à des problèmes ressentis par les Américains et à des initiatives concrètes prises cette année. En revanche, toujours selon les analystes, le changement, qui lui n’est pas accolé à des questions concrètes est un terme qui ferait perdre un candidat s’en réclamant. Il est vraiment loin le temps de l’élection de Barack Obama et de son slogan, «Change», qui lui a permis d’accéder à la Maison Blanche… Pour autant, il est bon de rappeler que le président américain n’a jamais été un révolutionnaire mais un réformiste. Du coup, il devrait se sentir plus à l’aise dans la promotion de la réforme même s’il reste convaincu qu’un changement était nécessaire pour permettre à cette réforme d’être mis en place.

20 février 2010
France – Régionales – Sondage: UMP-Nouveau Centre à 32%, Mouvement démocrate à 5%
Un sondage OpinionWay Fiducial pour le Figaro et LCI indique que les intentions de vote pour les listes Majorité présidentielle (UMP-Nouveau Centre et alliés) seraient à 32% des suffrages lors du premier tour des élections régionales. Suivent les listes socialistes (26%), écologistes (14%) et Front national (9%). Les listes du Mouvement démocrate sont créditées de 5% des intentions de vote.
(Sondage a été réalisé auprès d'un échantillon de 1.001 personnes interrogées au téléphone ou à leur domicile les 17 et 18 février / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

18 février 2010
France – Mouvement démocrate: Corinne Lepage attend l’après-régionales pour régler ses comptes avec François Bayrou
Le Mouvement démocrate est dans la tourmente avec de nombreuses défections et des sondages catastrophiques pour les élections régionales de mars prochain. Les langues se délient sur l’autocratisme de François Bayrou, son président. Et une des plus virulentes en la matière est Corinne Lepage, vice-président du mouvement et de Cap 21. Elle revient à la charge dans une interview au magazine Le Point. Extraits. lepoint.fr: Votre parti est-il en train d'exploser?
Je suis très affligée par les défections, mais pas surprise. Je ne me prononcerai pas aujourd'hui sur ce sujet dans la mesure où j'ai beaucoup d'amis qui sont en campagne, que je ne veux pas leur nuire et que je pense que la difficulté de la situation se suffit à elle-même.
Comment expliquer ces difficultés?
C'est le résultat de toute une série de choix qui ont été faits. L'idée qui est à l'origine du MoDem est une formidable idée. L'exécution n'a malheureusement pas été à la hauteur de ce que, les uns et les autres, nous souhaitions. Il n'en demeure pas moins que ce n'est par parce que la réalisation n'est pas la hauteur que l'idée n'est pas bonne. Ça veut donc dire qu'il va falloir réfléchir à comment faire autrement.
Quelle est la part de responsabilité de François Bayrou dans cette faillite?
François Bayrou est le président du MoDem. C'est lui qui a fait les grands choix du mouvement. Ceci étant, le moment n'est pas de chercher des responsabilités, le moment est, pour ceux qui sont dans la campagne, de faire ce qu'ils peuvent dans ces circonstances extrêmement difficiles, et ce sont des gens très courageux.
Quels reproches avez-vous à faire sur la gestion de cette campagne?
Sur les orientations politiques, cela fait des mois que je le dis, que la seule troisième voie possible est une union écolo-démocrate parce que c'est cela qui fait sens. Nous ne l'avons pas fait, ni au MoDem ni à Europe Écologie, sauf dans quelques régions. Par conséquent, chacun doit en supporter les conséquences. Il faut être lucide sur la situation, aider ceux qui sont aujourd'hui en campagne, puis en tirer les conséquences le 22 mars.
© 2010 Le Point

15 février 2010
France – Régionales – Sondage: les listes UMP-Nouveau Centre à 33%, Mouvement démocrate à 5%
Selon un sondage CSA réalisé pour les quotidiens Le Parisien et Aujourd’hui, les listes majorité présidentielle (UMP-Nouveau Centre et alliés) obtiendraient 33% au premier tour des élections régionales de mars prochain. De leur côté, les listes du Mouvement démocrate sont créditées de 5% des intentions de vote. Globalement, la gauche et de centre-gauche obtiendraient 50% des suffrages et les listes de droite et de centre-droit, 34%, l’extrême-gauche, 5%, l’extrême-droite, 8% et des écologistes indépendants, 3%.
(Sondage réalisé par téléphone les 10 et 11 février auprès d'un échantillon représentatif de 798 personnes inscrites sur les listes électorales / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

13 février 2010
Etats-Unis – Les Américains veulent plus de politique «bipartisane» et rendent grâce à Obama pour ses efforts à cet égard
Un sondage réalisé pour le quotidien New York Times et la chaîne CBS news montre que les Américains sont très méfiants sur la politique menée à Washington, plus que d’habitude dans un pays qui a toujours cultivé une prévention, voire un rejet, de la politique menée dans la capitale fédérale. Ainsi, 81% des personnes interrogées souhaitent que les élus sortants ne soient pas réélus lors des élections de mi-mandat qui auront lieu en novembre prochain. Néanmoins, une majorité d’Américain disent qu’ils ne sont pas intéressés par le mouvement populiste et «poujadiste», Tea Party, qui tente de capitaliser sur ce mécontentement de la classe politique et dont l’égérie est l’ancienne candidate républicaine à la vice-président, Sarah Palin.
Même s’ils ne sont pas tendre avec Barack Obama, ils estiment  majoritairement qu’il n’est pas responsable de la crise mais que celle-ci est due plus à son prédécesseur, George W Bush, à Wall Street ou au Congrès. De même, ils rendent grâce à 62% au Président américain pour ses efforts pour travailler avec son opposition républicaine, afin de prendre ensemble des décisions «bipartisanes». D’ailleurs, une large majorité d’entre eux, 70%, souhaitent que des mesures bipartisanes soient prises validant ainsi la politique de Barack Obama qui tente depuis son élection d’impliquer les deux partis dans l’élaboration et le vote des lois.
Cette stratégie qui fait partie de la vision politique du locataire de la Maison blanche n’a pas été couronnée de succès jusqu’à présent puisque le élus républicains ont été dans une posture uniquement négative et que les élus démocrates sont demeurés dans une logique uniquement partisane d’autant qu’ils possèdent des majorités fortes au Congrès, même s’ils ont perdu la majorité qualifiée de 60 sénateurs qui leur permettaient d’éviter l’obstruction des républicains. Concernant justement ce «filibustering», une part importante des sondés estiment qu’il faut le supprimer afin d’évier les blocages, une opinion qui devrait faire réfléchir les républicains qui l’ont systématiquement utilisé lors de la dernière année de législature.

12 février 2010
France – Régionales – Jean Arthuis dément un accord Alliance centriste-Mouvement démocrate en Aquitaine
Alors même que le porte-parole qu’il avait nommé voici quelque semaines, le député du Tarn Bernard Folliot, l’avait annoncé, le président de l’Alliance centriste a démenti que son parti avait passé un accord avec le Mouvement démocrate dans la région Aquitaine pour les régionales ainsi que nous nous en sommes faits l’écho. «Je démens tout accord entre l'Alliance centriste et le MoDem en Aqutiaine. Il s'agit d'une initiative individuelle qui n'engage pas le parti» a-t-il déclaré.
Cet accord électoral semblait effectivement bizarre et ne pouvait que brouiller l’image de l’indépendance de l’Alliance centriste vis-à-vis de la droite et de la gauche d’autant que le président du Mouvement démocrate, François Bayrou, avait fermé la porte à ces rapprochements entre les deux partis en indiquant qu’au second tour les seuls accords de désistement ne pourraient avoir lieu qu’à gauche ce qui va à l’encontre de la stratégie de l’Alliance centriste comme l’a rappelé Jean Arthuis qui est de se rapprocher avec ceux avec qui on a le plus de points communs ce qui ne peut se décider de manière arbitraire.
Par ailleurs, on a appris que l’Alliance centriste, après l’Alsace, renonçait à se présenter aux régionales en Provence-Alpes-Côte d’Azur.

12 février 2010
France – Régionales – L’Alliance centriste s’allie au Mouvement démocrate en Aquitaine et renonce à une liste centriste indépendante en Alsace
Le parti centriste l’Alliance centriste a conclu un accord pour les régionales avec le Mouvement démocrate dans la région Aquitaine. Ainsi, le parti créé par Jean Arthuis soutiendra la liste conduite par le député MoDem, Jean Lassalle, baptisée «Force Aquitaine», contre une place éligible pour le président de l’Alliance centriste de Gironde sur celle-ci. Cet accord fait suite à l’échec d’une liste commune entre les deux partis en région Pays-de-la-Loire où François Bayrou avait refusé de se prononcer contre une alliance au second tour avec les partis de gauche. Cette stratégie à géométrie variable risque de désorienter quelque peu les électeurs mais elle semble obéir à des différences locales d’autant qu’il faut rappeler que les trois partis centristes actuels que sont le Mouvement démocrate, l’Alliance centriste et le Nouveau Centre formaient il y a encore deux ans et demi un seul et même parti l’UDF. Et, comme l’a expliqué Philippe Folliot, député du Tarn et nouveau porte-parole de l’Alliance centriste (et, récemment encore, membre du Nouveau Centre…), «l'Alliance centriste se reconnaît pleinement dans la démarche de Jean Lassalle qui dépasse très largement le cadre de son parti politique d'origine pour proposer aux Aquitains un projet humaniste, audacieux et fédérateur.» En revanche, en Alsace, la liste centriste indépendante qui devait être créée avec le soutien de l’Alliance centriste a été finalement abandonnée. «Force Centriste Alsace» avait pour ambition «d'offrir aux électeurs une alternative aux grands partis».

8 février 2010
France – Régionales – Sondages: Les listes UMP-Nouveau centre à 30%, Mouvement démocrate à 6%
Selon un sondage Opinionway-Fiducial pour Le Figaro et LCI, les listes majorité présidentielle essentiellement constituées par des membres de l’UMP et du Nouveau Centre obtiendraient 30% des suffrages lors des prochaines élections régionales de mars. Elles seraient talonnées par les listes du Parti socialiste à 27%. En revanche, les listes écologistes sont en net repli (-4%) à 10% des intentions de vote. Baisse également pour les listes du Mouvement démocrate (-2%) à 6%.
Autres listes: Front national à 9% (-1), Front de gauche à 6% (+2), Nouveau parti anticapitaliste sont créditées à 4%.
(Sondage réalisé les 3 et 4 février auprès d'un échantillon national représentatif de 1.014 personnes âgées de 18 ans et plus / Méthode des quotas / Marge d’erreur de 3 points)

8 février 2010
Costa Rica – La centriste Laura Chinchilla remporte l’élection présidentielle
La centriste et ancienne vice-présidente (elle avait démissionnée pour mener campagne), Laura Chinchilla a remporté l’élection présidentielle au Costa Rica ce dimanche 7 février. Elle s’est engagée à poursuivre les politiques de son prédécesseur, Oscar Arias, qui ne pouvait se représenter selon la Constitution du pays, notamment l’accueil des investissements étrangers et les accords de libre-échange ainsi que le tourisme. Moins touché que d’autres par la crise économique et financière mondiale, le pays, qui ne possède pas d’armée, est une zone de stabilité dans une Amérique centrale qui a connu de nombreux conflits.

5 février 2010
France – Les mauvais sondages sèment la zizanie au Mouvement démocrate
Le nouveau sondage de TNS SOFRES qui donne 4% au Mouvement démocrate lors du premier tour des élections régionales a été une douche froide pour de nombreux militants du parti au moment même où François Bayrou affirmait que son parti était le plus régionaliste de France… Toujours est-il que Corinne Lepage est remontée au créneau contre l’accaparement du pouvoir par le leader du MoDem affirmant que des explications seraient nécessaires après les régionales avec une remise en cause d’une stratégie fondée uniquement sur l’ambition personnelle de François Bayrou de devenir président de la république. «Si le MoDem veut être un vrai parti politique et non pas une simple écurie présidentielle, de plus en plus restreinte d'ailleurs, il va bien falloir qu'il change», a-t-elle ainsi déclaré.
Un François Bayrou qui a été défendu par Jean-Luc Bénnahmias qui ne veut pas se fier au résultat d’un seul sondage. Au passage, il a repris le nouveau positionnement du Mouvement démocrate, s’allier avec n’importe qui pourvu qu’il soit contre Sarkozy et qu’il sorte le parti de son isolement destructeur. Un parti qui est prêt à des alliances avec toute formation «de la droite républicaine jusqu'à la gauche communiste, celle qui veut gouverner, en passant par les grandes formations démocratiques et écologiques: nous, on n'a pas de tabou».
Ce sondage est celui qui donne le chiffre le plus bas pour le Mouvement démocrate. Reste que les autres ne sont pas plus optimistes même s’ils donnent entre 6% et 8% à la formation de François Bayrou. Si le chiffre de 4% s’avèrerait exact, le Mouvement démocrate et son leader se préparent à des jours difficiles et à des réajustements douloureux.

3 février 2010
France – Les anciens centristes de l’UMP jaloux des égards faits au Nouveau Centre
Nicolas Sarkozy reçoit aujourd’hui les ex-UDF qui ont rejoint l’UMP depuis l’élection de Jacques Chirac pour apaiser leur courroux. Une mauvaise humeur qui vient des trop grands égards qui sont faits, selon eux, au Nouveau Centre alors qu’ils peinent à exister à l’intérieur du parti de droite. Leur raisonnement est simple: à quoi bon avoir rejoint l’UMP pour en faire le seul parti allant du centre-droit à la droite extrême si ceux qui sont demeurés à l’extérieur reçoivent de plus grandes gratifications. Cette «fronde» portée par Pierre Méhaignerie, Fabienne Keller, Henri Plagnol, Marc-Philippe Daubresse et quelques autres s’exprime depuis plusieurs semaines. Au-delà des régionales, ces élus veulent créer un courant centriste à l’intérieur de l’UMP pour mieux se faire entendre et défendre leurs intérêts ce qui ne peut convenir, évidemment, à Nicolas Sarkozy d’autant que celui voit un mouvement villepéniste monter en puissance depuis la relaxe en première instance de son leader dans l’affaire Clearstream. Plus profondément, ce désarroi des ex-UDF montrent que le ralliement pur et simple n’est jamais gagnant sur le moyen et le long terme pour les centristes.

1er février 2010
France – Dans sa stratégie attrape-tout, le Mouvement démocrate est prêt à s’allier avec Dominique de Villepin
Quel est le critère qui permet de s’allier avec le Mouvement démocrate? La haine de Nicolas Sarkozy! C’est en tout cas ce qu’il faut comprendre par la main tendue du parti de François Bayrou à Dominique de Villepin   dès que celui-ci a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris en annonçant son combat contre le président de la république et avant que le parquet ne fasse appel. Main tendue par un des nouveaux protégés du patron du MoDem, Robert Rochefort, qui a déclaré «Nous avons toujours dit que nous étions favorables à ce que s'établissent des relations entre tous ceux qui aujourd'hui sont insatisfaits du système que Nicolas Sarkozy a mis en place à l'Elysée"». On ne peut être plus clair. Rappelons que lorsque Dominique de Villepin était Premier ministre, le député François Bayrou avait refusé de voter la confiance en son gouvernement le 21 février 2006 puis avait voté la censure déposée par les socialistes le 16 mai 2006… à propos de l’affaire clearstream!