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25 mai 2010
France Gilles de Robien plaide pour un Centre accolé à la Droite
Dans une tribune libre dans le quotidien Le Monde, Gilles de Robien revient sur la
refondation du Centre. Pour lancien ministre de Jacques Chirac et président de lassociation
Société en Mouvement, celle-ci passe par la définition dun programme et de
valeurs et non par la désignation dun candidat à lélection présidentielle.
De même, il estime que la place du Centre est aux côtés de lUMP. Extraits.
«Pourquoi la France (...) n'offre-t-elle pas aux citoyens qui sont opposés à une gauche
toujours enkystée dans une idéologie conservatrice un choix diversifié ? L'offre
politique actuelle ne donne pas le choix.
Les élections démontrent l'intérêt et les limites du parti unique. L'ouverture n'est
pas vraiment passée par le centre. 50 Français sur 100 renoncent à voter. Beaucoup de
ceux qui votent choisissent par défaut ou votent blanc, "faute de mieux".
Beaucoup de ceux qui votent renforcent l'opposition, faute de centre. Quel gâchis
démocratique! Un gâchis qui renforce les extrêmes en décourageant les modérés et en
affaiblissant la majorité.
La question du pluralisme se pose. Jusqu'à quand les orphelins esseulés du centre
attendront-ils une offre politique sérieuse et organisée, à la place de l'émiettement
actuel? (
) Ce vide va encore s'agrandir par le virage à droite d'une majorité
inquiète - à juste titre - des poussées extrémistes qu'elle veut combattre comme elle
l'a déjà fait avec efficacité en 2007.
Mais la sociologie politique française est ainsi faite que si l'offre se déplace, elle
ne s'élargit pas. Il faut donc un centre fort, porteur d'un projet fort défendant
justice, équité, progrès social, rétablissement du lien social dans une société
"déprimée" comme l'a décrite le médiateur de la République. Il faut
renforcer la majorité. La dimension humaniste devrait mieux pénétrer le débat
politique. (
)
Le rassemblement des orphelins de l'UDF avec d'autres esseulés, découragés, voire
révoltés, ne se fera pas autour d'un homme ou d'une femme "miracle", porteur
d'un projet "clés en main". Les centristes du XXIe siècle ont à imaginer
la société dans laquelle ils veulent vivre en 2020 ou en 2030, une société plus
humaine, plus démocratique, plus responsable. Répondre à cette question est un enjeu
complexe et plus utile à la France que de savoir s'il faut porter les couleurs du centre
et par qui... en 2012 ou en 2017. L'important, ce sont les valeurs.
La priorité est de faire mouvement ensemble pour nourrir un projet. Voilà l'enjeu et le
défi : faire mouvement ensemble, bâtissons sans tarder, centristes d'ici ou d'ailleurs,
citoyens sans étiquette mais attachés aux valeurs humanistes, une plate-forme de travail
commune. (
)»
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