LE CENTRISME

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FRANçOIS BAYROU

       
  bayrou.jpg (29970 octets) François Bayrou est né le 25 mai 1951 à Bordères, entre Pauet Lourdes dans le Béarn. Il est le fils de Calixte Bayrou, cultivateur, et d'Emma Sarthou, agricultrice.

A 20 ans, Il se marie et suit des études à l'Université Bordeaux III où il obtient son agrégation de lettres classiques à 23 ans après avoir échoué au concours de l'École normale supérieure. Son père meurt d'un accident du travail, et, tout en enseignant, il aide sa mère à tenir l'exploitation. Il réussit à vaincre son bégaiement.

Il est l'auteur d'une biographie d'Henri IV, qui a remporté un grand succès. Grâce à ses droits d'auteur, il s'est lancé avec un certain succès dans l'élevage de chevaux, ce qui lui permet également de « se ressourcer » loin du monde politique.

Avec son épouse Elisabeth, il a six enfants (Hélène, Marie, Dominique, Calixte, Agnès, André) et onze petits-enfants.

À 30 ans, en 1982, il devient conseiller général, puis quatre ans plus tard député UDFdes Pyrénées-Atlantiques. D'inspiration démocrate-chrétienne, catholiquepratiquant, c'est un fervent partisan de l'Europe fédérale.

En 1993, il est nommé ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement de cohabitation d'Édouard Balladur. Bien qu'il ait soutenu Édouard Balladur lors de l'élection présidentielle de 1995, et qu'il se soit opposé au projet de référendum sur l'éducation proposé par le candidat Jacques Chirac, il obtient dans le premier gouvernement d'Alain Juppé un portefeuille élargi à l'enseignement supérieur, à la recherche et à la formation professionnelle. Il perd cette dernière attribution dans le deuxième gouvernement Juppé. Opposé à la dissolution de 1997, il quitte le ministère à la suite de l'arrivée au pouvoir de la gauche plurielle. Sa présence à ce ministère est très remarquée pour sa méthode prudente et concertée en matière de réformes (critiquée par exemple par Claude Allègre, approuvée par Jack Lang) ; il y dirige une réflexion approfondie sur la condition des professeurs et des élèves qui inspire les documentaires de la réalisatrice Marie Desmeuzes.

 
  Élu en 1994 président du CDS, il crée en 1995, au congrès de Lyon, Force Démocrate (FD) en fusionnant le CDS et le Parti social-démocrate, de tradition laïque, d'André Santini. Il est élu en 1998 à la tête de l'UDF qui regroupe des partis du centre, dont FD, et de droite, dont Démocratie libérale (DL). Après les élections régionales de 1998, Alain Madelinet d'autres leaders de DL approuvent les présidents de région réélus grâce au soutien des élus Front national : François Bayrou réaffirme alors son refus de toute compromission avec l'extrême-droite. DL quitte alors l'UDF, dont les autres composantes fusionnent la même année pour créer un parti unifié, la "Nouvelle UDF". François Bayrou conduit, lors des élections européennes de juin 1999, la liste UDF, qui recueille 9,28% des voix ; il tient son engagement de siéger à Strasbourg et entre donc au Parlement européen, dont sa seconde de liste, Nicole Fontaine, obtient la présidence.

François Bayrou se présente comme candidat de l'UDF à l'élection présidentielle de 2002. Cette campagne connaît des débuts difficiles, notamment des sondages le créditant longtemps de moins de 5% des voix. Plusieurs leaders de l'UDF appellent à voter pour Jacques Chiracdès le premier tour. François Bayrou se classe quatrième, avec 6,84% des voix. Il appelle Jacques Chirac, opposé au second tour à Jean-Marie Le Pen, à constituer une large coalition à partir de sa majorité de second tour. Jacques Chirac tente au contraire avec Alain Juppéde fusionner la droite et le centre dans un parti unique, l'Union pour la majorité présidentielle rebaptisée ensuite Union pour un Mouvement Populaire. La majorité des parlementaires UDF quitte ce parti pour l'UMP. Cependant, 30 députés UDF sont élus et constituent un groupe parlementaire pour la XIIe législature (2002-2007), dont François Bayrou qui revient à l'Assemblée Nationale, élu dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques

S'affirmant, dès la première question de confiance posée par le nouveau gouvernement de Jean-Pierre Raffarin, opposé à "'l'Etat-UMP", il annonce l'intention de se prononcer librement sur chacun des actes du gouvernement.

L'UDF obtient 12% des voix aux élections régionales et aux élections européennes de 2004, où progressent le nombre de ses élus conseillers régionaux et députés européens ; aux cantonales de la même année, le nombre de ses conseillers généraux et présidents de conseils généraux progresse également.

Cependant, François Bayrou échoue à conquérir l'Aquitaine, arrivant en troisième position derrière la liste PS du président Alain Rousset, qui sera réélu, et celle de l'UMP radical Xavier Darcos, Ministre délégué à l'Enseignement scolaire. Devancée dans toutes les régions par l'UMP, l'UDF accepte la fusion de ses listes avec celles de l'UMP au second tour.

Dans la nouvelle assemblée européenne, l'UDF quitte le groupe parlementaire de droite du Parti populaire européen auquel appartient l'UMP, pour rejoindre, avec ses alliés du Parti démocrate européen, le groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe. François Bayrou affirme, en décembre 2004, son opposition à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne et demande - en vain - un vote de l'Assemblée nationale sur cette question. L'année suivante, il fait campagne en faveur du Traité établissant une Constitution pour l'Europe, que les électeurs français consultés par référendum rejettent le 29 mai 2005.

Il a déclaré à plusieurs reprises souhaiter le passage à une VIe République. Le 5 avril 2006, il estime que la crise du CPEs'était soldée par "un effondrement des institutions" tel que "le moment est venu".

En 2005 et 2006, il s'oppose de plus en plus à la politique du gouvernement de Dominique de Villepin, qu'il juge inadaptée et dont il dénonce les modalités d'adoption en réduction des droits du Parlement, notamment via les procédures d'urgence. Pour la première fois depuis son arrivée à la tête du parti en 1998, il vote la deuxième motion de censure déposée par le Parti Socialiste le 16 mai 2006 contre le gouvernement Villepin dans le cadre de l'Affaire Clearstream 2, la première ayant eu lieu en février 2006 lors de la crise du CPE.

François Bayrou décide en 2007 de se présenter une deuxième fois à l'élection présidentielle. Contre toute attente, il obitent, au premier tour un score particulièrement élevé, 18,55% des voix derrière Nicolas Sarkozy, qui sera élu, et Ségolène Royal.

Ayant mené une campagne sur l'indépendance du Centre, il refuse de donner des consignes de vote pour le deuxième tour alors qu'il est courtisé, à la fois, par Sarkozy et Royal, cette dernière lui proposant même, officieusement, d'être son premier ministre.

Mais cette absence de consigne fait que la quasi-totalité des parlementaires de l'UDF se séparent de lui, appelant à voter pour Nicolas Sarkozy et entrant, ensuite, dans un gouvernement de droite dirigé par François Fillon. Ces dissidents créent le Nouveau centre.

De son côté, François Bayrou crée le Mouvement démocrate, faisant disparaître l'UDF (qui garde néanmoins une existence juridique pour plusieurs raisons), se positione au centre-gauche et mène une guerre totale contre Nicolas Sarkozy. Cette oppostion frontale lui vaut de nombreux déboires électoraux et de nombreuses défections dans les rangs du Mouvement démocrate alors que, lors de sa création, le parti avait su réunir plusieurs milliers de militants dont beaucoup de nouveaux positionnés plus à gauche que les militants UDF traditionnels.

François Bayrou, entre 2007 et 2011, a gardé la ligne de l'indépendance contre vents et marées.

Cependant, au moment où il se représente une troisième fois à l'élection présidentielle (il a annoncé sa candidature le 7 décembre 2011), il se recentre et tente de trouver des soutiens à l'extérieur des rangs d'un Mouvement démocrate qui n'a guère de poids politique, faute d'élus. Quelques personnes l'ont rejoint dont Jean Arthuis qui l'avait quitté en 2009 pour fonder l'Alliance centriste, un petit parti d'élu qui n'a pas connu de développement, et qui l'a rejoint à l'automne 2011.

Il a décide de centrer sa campagne sur deux thèmes majeurs, au moment où la France est dans une crise économique: produiire français et refonder le système éducatif.

La candidature de François Bayrou a connu deux temps. Le premier lui permet de passer de 7% des intentions de vote dans les sondages à 14% en peu de temps. Le leader du Mouvement démocrate se prend alors à rêver d'un remake de 2007, mieux, il pense pouvoir s'imposer au deuxième tour, d'autant que les baromètres de popularité le mettent nettement devant Nicolas Sarkozy, le président sortant, et au-dessus ou à égalité avec François Hollande, le candidat socialiste.

Cependant, la machine sa s'enrayer tout aussi rapidement. François Bayrou espérait que la candidature de François Hollande s'effondre au début de l'année 2012. Il s'était donc positionné comme le meilleur adversaire de Nicolas Sarkozy. Or, tous les sondages continuent à donner le socialiste en tête au premier et au second tour. Il commence alors à se présenter comme le meilleur candidat pour battre celui-ci au second tour.

Ce repositionnement trouble les Français qui commencent à se demander où se situe exactement François Bayrou et, surtout, avec quelle majorité il gouvernera s'il est élu, lui qui n'a que trois députés de son parti à l'Assemblée nationale.

Les sondages commencent à baisser et le candidat centriste ne parvient pas à enrayer la baisse. Il va ainsi repasser sour les 10% des intentions de vote à quelques jours du premier tour et, surtout, glisser de la troisième à la cinquième place derrière la candidate d'extrême-droite, Marine Le Pen, et le candidat de la gauche extrême, Jean-Luc Mélenchon.

Au soir du premier tour, le 22 avril 2012, les résultats du vote confirment les sondages. François Bayrou obtient 9,13% des suffrages exprimés et termine à la cinquième place.

Dans l'entre-deux tours, il déclare qu'il votera pour le candidat socialiste François Hollande (qui remporte l'élection avec 51,6% des suffrages, le 6 mai 2012).

Pour les élections législatives des 10 et 17 juin 2012, il présenrte ses candidats sour la bannière "Le Centre pour la France".