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Élu en 1994 président du CDS, il
crée en 1995, au congrès de Lyon, Force
Démocrate (FD) en fusionnant le CDS et le Parti
social-démocrate, de tradition laïque, d'André
Santini. Il est élu en 1998 à la tête de l'UDF
qui regroupe des partis du centre, dont FD, et de
droite, dont Démocratie libérale (DL). Après
les élections régionales de 1998, Alain Madelinet
d'autres leaders de DL approuvent les présidents
de région réélus grâce au soutien des élus Front
national : François Bayrou réaffirme alors
son refus de toute compromission avec
l'extrême-droite. DL quitte alors l'UDF, dont
les autres composantes fusionnent la même année
pour créer un parti unifié, la "Nouvelle
UDF". François Bayrou conduit, lors des
élections européennes de juin 1999, la liste
UDF, qui recueille 9,28% des voix ; il tient
son engagement de siéger à Strasbourg et entre
donc au Parlement européen, dont sa seconde de
liste, Nicole Fontaine, obtient la présidence. François Bayrou se
présente comme candidat de l'UDF à l'élection
présidentielle de 2002. Cette campagne connaît
des débuts difficiles, notamment des sondages le
créditant longtemps de moins de 5% des voix.
Plusieurs leaders de l'UDF appellent à voter
pour Jacques Chiracdès le premier tour.
François Bayrou se classe quatrième, avec 6,84%
des voix. Il appelle Jacques Chirac, opposé au
second tour à Jean-Marie Le Pen, à constituer
une large coalition à partir de sa majorité de
second tour. Jacques Chirac tente au contraire
avec Alain Juppéde fusionner la droite et le
centre dans un parti unique, l'Union pour la
majorité présidentielle rebaptisée ensuite Union
pour un Mouvement Populaire. La majorité des
parlementaires UDF quitte ce parti pour l'UMP.
Cependant, 30 députés UDF sont élus et
constituent un groupe parlementaire pour la XIIe
législature (2002-2007), dont François Bayrou
qui revient à l'Assemblée Nationale, élu dans
la 2e circonscription des
Pyrénées-Atlantiques
S'affirmant, dès la
première question de confiance posée par le
nouveau gouvernement de Jean-Pierre Raffarin,
opposé à "'l'Etat-UMP", il annonce
l'intention de se prononcer librement sur chacun
des actes du gouvernement.
L'UDF obtient 12%
des voix aux élections régionales et aux
élections européennes de 2004, où progressent
le nombre de ses élus conseillers régionaux et
députés européens ; aux cantonales de la
même année, le nombre de ses conseillers
généraux et présidents de conseils généraux
progresse également.
Cependant, François
Bayrou échoue à conquérir l'Aquitaine,
arrivant en troisième position derrière la
liste PS du président Alain Rousset, qui sera
réélu, et celle de l'UMP radical Xavier Darcos,
Ministre délégué à l'Enseignement scolaire.
Devancée dans toutes les régions par l'UMP,
l'UDF accepte la fusion de ses listes avec celles
de l'UMP au second tour.
Dans la nouvelle
assemblée européenne, l'UDF quitte le groupe
parlementaire de droite du Parti populaire
européen auquel appartient l'UMP, pour
rejoindre, avec ses alliés du Parti démocrate
européen, le groupe de l'Alliance des
démocrates et des libéraux pour l'Europe.
François Bayrou affirme, en décembre 2004, son
opposition à l'entrée de la Turquie dans
l'Union européenne et demande - en vain - un
vote de l'Assemblée nationale sur cette
question. L'année suivante, il fait campagne en
faveur du Traité établissant une Constitution
pour l'Europe, que les électeurs français
consultés par référendum rejettent le 29 mai
2005.
Il a déclaré à
plusieurs reprises souhaiter le passage à une VIe
République. Le 5 avril 2006, il estime que la
crise du CPEs'était soldée par "un
effondrement des institutions" tel que
"le moment est venu".
En 2005 et 2006, il
s'oppose de plus en plus à la politique du
gouvernement de Dominique de Villepin, qu'il juge
inadaptée et dont il dénonce les modalités
d'adoption en réduction des droits du Parlement,
notamment via les procédures d'urgence. Pour la
première fois depuis son arrivée à la tête du
parti en 1998, il vote la deuxième motion de
censure déposée par le Parti Socialiste le 16
mai 2006 contre le gouvernement Villepin dans le
cadre de l'Affaire Clearstream 2, la première
ayant eu lieu en février 2006 lors de la crise
du CPE.
François Bayrou
décide en 2007 de se présenter une deuxième
fois à l'élection présidentielle. Contre toute
attente, il obitent, au premier tour un score
particulièrement élevé, 18,55% des voix
derrière Nicolas Sarkozy, qui sera élu, et
Ségolène Royal.
Ayant mené une
campagne sur l'indépendance du Centre, il refuse
de donner des consignes de vote pour le deuxième
tour alors qu'il est courtisé, à la fois, par
Sarkozy et Royal, cette dernière lui proposant
même, officieusement, d'être son premier
ministre.
Mais cette absence
de consigne fait que la quasi-totalité des
parlementaires de l'UDF se séparent de lui,
appelant à voter pour Nicolas Sarkozy et
entrant, ensuite, dans un gouvernement de droite
dirigé par François Fillon. Ces dissidents
créent le Nouveau centre.
De son côté,
François Bayrou crée le Mouvement démocrate,
faisant disparaître l'UDF (qui garde néanmoins
une existence juridique pour plusieurs raisons),
se positione au centre-gauche et mène une guerre
totale contre Nicolas Sarkozy. Cette oppostion
frontale lui vaut de nombreux déboires
électoraux et de nombreuses défections dans les
rangs du Mouvement démocrate alors que, lors de
sa création, le parti avait su réunir plusieurs
milliers de militants dont beaucoup de nouveaux
positionnés plus à gauche que les militants UDF
traditionnels.
François Bayrou,
entre 2007 et 2011, a gardé la ligne de
l'indépendance contre vents et marées.
Cependant, au moment
où il se représente une troisième fois à
l'élection présidentielle (il a annoncé sa
candidature le 7 décembre 2011), il se recentre
et tente de trouver des soutiens à l'extérieur
des rangs d'un Mouvement démocrate qui n'a
guère de poids politique, faute d'élus.
Quelques personnes l'ont rejoint dont Jean
Arthuis qui l'avait quitté en 2009 pour fonder
l'Alliance centriste, un petit parti d'élu qui
n'a pas connu de développement, et qui l'a
rejoint à l'automne 2011.
Il a décide de
centrer sa campagne sur deux thèmes majeurs, au
moment où la France est dans une crise
économique: produiire français et refonder le
système éducatif.
La candidature de
François Bayrou a connu deux temps. Le premier
lui permet de passer de 7% des intentions de vote
dans les sondages à 14% en peu de temps. Le
leader du Mouvement démocrate se prend alors à
rêver d'un remake de 2007, mieux, il pense
pouvoir s'imposer au deuxième tour, d'autant que
les baromètres de popularité le mettent
nettement devant Nicolas Sarkozy, le président
sortant, et au-dessus ou à égalité avec
François Hollande, le candidat socialiste.
Cependant, la
machine sa s'enrayer tout aussi rapidement.
François Bayrou espérait que la candidature de
François Hollande s'effondre au début de
l'année 2012. Il s'était donc positionné comme
le meilleur adversaire de Nicolas Sarkozy. Or,
tous les sondages continuent à donner le
socialiste en tête au premier et au second tour.
Il commence alors à se présenter comme le
meilleur candidat pour battre celui-ci au second
tour.
Ce repositionnement
trouble les Français qui commencent à se
demander où se situe exactement François Bayrou
et, surtout, avec quelle majorité il gouvernera
s'il est élu, lui qui n'a que trois députés de
son parti à l'Assemblée nationale.
Les sondages
commencent à baisser et le candidat centriste ne
parvient pas à enrayer la baisse. Il va ainsi
repasser sour les 10% des intentions de vote à
quelques jours du premier tour et, surtout,
glisser de la troisième à la cinquième place
derrière la candidate d'extrême-droite, Marine
Le Pen, et le candidat de la gauche extrême,
Jean-Luc Mélenchon.
Au soir du premier
tour, le 22 avril 2012, les résultats du vote
confirment les sondages. François Bayrou obtient
9,13% des suffrages exprimés et termine à la
cinquième place.
Dans l'entre-deux
tours, il déclare qu'il votera pour le candidat
socialiste François Hollande (qui remporte
l'élection avec 51,6% des suffrages, le 6 mai
2012).
Pour les élections
législatives des 10 et 17 juin 2012, il
présenrte ses candidats sour la bannière
"Le Centre pour la France".
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