LE CENTRISME

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ARISTIDE BRIAND

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  briand.jpg (11139 octets) D’abord proche du syndicalisme révolutionnaire, il devint député socialisteen 1902. En 1904, il quitte son poste de secrétaire général du Parti socialiste français. Il joue un rôle important dans le processus de laïcisation de l'État français. C'est à Briand plus qu'à Combesque l'on doit, en 1905, la loi de séparation des Églises et de l'Étatet surtout sa mise en application. Ses talents d'homme pragmatique et de négociateur ont finalement permis une application mesurée et un accord de fait entre la République laïque et l'Église catholique. Aristide Briand le 9 décembre 1905 sut avant tout parvenir à l'achèvement d'un affrontement violent qui avait duré presque vingt-cinq ans et qui avait opposé deux visions de la France : la France catholique royaliste et la France républicaine et laïque (conflit des "deux Frances"). En mars 1906, il se voit confier le ministère de l'Instruction publique dans le gouvernement du radical Sarrien. Plus encore que celle de Milleranden 1899, cette initiative fut très mal perçue dans les rangs socialistes qui crièrent à la trahison. Quand Briand, devenu ministre, brisa des grèves, H.-P. Gassier signa une affiche désignée par le titre « Le Jaune  ». Bien que socialiste, il s'était montré hostile sur la question du droit de grève aux fonctionnaires et a brisé une importante grève de cheminots. Jean Jaurès l'apostropha : « Pas ça ou pas vous » ajoutant que Briand, par son « jeu de duplicité, souille et décompose successivement tous les partis », alors que Maurice Barrès le qualifie de « monstre de souplesse ». Lors de la bataille de Verdun, il fut un efficace Président du Conseil, montrant ses capacités à faire face dans les moments les plus difficiles.  
  Figure de la IIIe République, Briand a en effet été tour à tour ministre des Affaires étrangères et ministre de l'Intérieur. Plus de vingt fois ministre, cet avocat était réputé pour son éloquence et sa capacité de persuasion. Il va même tenter d'obtenir, comme ministre de la justice, l'abolition de la peine de mort. Personnage phare pendant l'entre-deux guerres, avec son rival Raymond Poincaré, il a également été président du Conseil — chef du gouvernement — à onze reprises. C'est surtout à son action de ministre des Affaires étrangères qu'Aristide Briand doit sa renommée. Partisan de la politique de paix et de collaboration internationale (accords de Locarno), coauteur du pacte Briand-Kellogg qui mettait « la guerre hors la loi (...) arrière les fusils, arrière les mitrailleuses et les canons ».

Le Prix Nobel de la paix lui fut décerné en 1926, ainsi qu'à son homologue allemand Gustav Stresemann, en reconnaissance de ses efforts pour l'établissement d'une paix durable résultant de négociations librement consenties.

Président du Conseil, il prononce au nom du gouvernement français et en accord avec son homologue allemand Stresemann, un projet d'union européenne lors d'un discours à l'Assemblée générale de la Société des Nations le 7 septembre 1929. L'Assemblée lui donne mandat pour présenter un Mémorandum sur l'organisation d'un régime d'union fédérale européenne (rédigé par Alexis Léger) qui ne fut pas retenu.

Quittant le socialisme, il est pour les socialistes un « renégat », un « traître ». Pour les monarchistes de l'Action française, il est l'incarnation de la « démocrasouille »républicaine ; pour Léon Daudet, il est un « voyou de passage », une « fille publique, avec ses ruses, sa veulerie, son ignorance, sa sentimentalité banale et son souple avachissement ». Sa politique de rapprochement et de réconciliation avec l'Allemagne lui est reprochée. Mais l'opinion française, majoritairement pacifique, l'approuve et l'acclame comme « pèlerin et apôtre de la paix », pensant que cette politique de paix a des chances de réussir. Mais il semble que Briand ait lui-même des doutes quant à la paix : « La paix, j'y travaille, mais je n'en suis pas le maître. S'il y a la guerre, il faut être prêt. » Son successeur trouva un irréel petit magot de 23 millions de francs-or, « mois par mois, économisé sur les fonds spéciaux. »

Le grand reproche qui a été fait à Briand, particulièrement à l'extrême-droite, serait d’avoir défendu inlassablement une paix "impossible" à construire durablement à son époque, d'avoir tenté de « rendre la guerre hors-la-loi », d'avoir défendu le pacifisme.

D'autres personnalités ont partagé les positions pacifistes de Briand, même après l'arrivée au pouvoir d'Hitler (Briand est mort avant), et le réarmement de l'Allemagne : Léon Blumau moment de Munich exprime son « lâche soulagement », Marcel Déat clame qu'il ne veut pas « mourir pour Dantzig ». L'opinion publique française les suit : Édouard Daladier, signataire des accords de Munich, reçoit un triomphe à sa descente d'avion, alors qu'il pensait que la foule était là pour le lyncher.

Les diplomates français, notamment Alexis Léger (nom de plume: Saint John Perse), secrétaire général du ministère des affaires étrangères jusqu'en 1940 et ancien collaborateur de Briand, ont jusqu'au bout voulu croire possible une politique d'arbitrage et de désarmement menant à une réconciliation, voire à la naissance d'une fédération européenne.

 
 

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