LE CENTRISME

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LE SITE POLITIQUE DU CENTRE & DU CENTRISME

ARCHIVES DES INFOS DU CENTRE ET DU CENTRISME

JANVIER 2010

30 janvier 2010
Etats-Unis – Barack Obama est allé discuter avec les élus du Parti républicain
Voilà bien une scène assez inattendue même aux Etats-Unis. Le président démocrate Barack Obama est allé à la rencontre des élus républicains lors de leur séminaire et ne s’est pas contenté de leur souhaiter de bien travailler mais a discuté avec eux devant les caméras en toute liberté! Et des deux côtés, on avait beaucoup de choses à se dire. Barack Obama a regretté que les républicains aient fait de l’obstruction systématique et a réaffirmé sa volonté de gouverner en recherchant constamment le consensus et à vouloir impliquer les élus républicains dans l’élaboration des lois. Du côté républicain, les élus ont affirmé qu’ils n’étaient pas hostiles à des législations bipartisanes mais ont accusé les élus démocrates ainsi que le président de ne pas vouloir les écouter et de ne pas avoir pris en compte leurs idées en brandissant un document sensé les regrouper. Le débat est demeuré civil même si chaque partie est demeurée sur ses positions. A noter que Barack Obama a indiqué que son plan de réforme de l’assurance maladie était plutôt «centriste». Dans un climat aussi oppositionnel qui a envahi Washington, ce dialogue montre en tout cas la volonté de Barack Obama de ne pas changer ses options de gouvernement et de tendre la main à tous ceux qui souhaitent faire avancer les réformes dont les Etats-Unis ont besoin. Une démarche éminemment centriste.

29 janvier 2010
Etats-Unis – Le discours sur l’état de l’union de Barack Obama rappelle sa volonté de consensus et d’aller de l’avant
Barack Obama a prononcé le 28 janvier au soir le traditionnel discours annuel sur l’état de l’union devant le Congrès des Etats-Unis. Il a indiqué qu’il se pencherait plus qu’il ne l’a fait jusque là sur les problèmes quotidiens des américains, notamment sur le chômage qui est à 10% de la population active actuellement – «l’emploi sera notre priorité numéro un en 2010» - et sur le pouvoir d’achat des classes moyennes.
Pour autant, Barack Obama n’a pas l’intention de ne plus gouverner car comme il l’a dit à un meeting, celui qui veut garder de bons sondages de popularité doit ne rien dire et ne rien faire mais qu’il n’était pas là pour cela et qu’il continuerait sur la voie qu’il s’est tracé, rappelant qu’il avait déclaré avant sa prise de fonction qu’il n’était pas là pour faire ce qui était populaire mais pour faire ce qui était nécessaire. Il a redit qu’il souhaitait toujours travailler de manière consensuelle et a envoyé à nouveau un message aux républicains pour qu’ils se décident à cesser leur obstruction systématique et qu’ils participent à l’élaboration des lois et des réformes nécessaires.

27 janvier 2010
France – Régionales – Sondages: listes MoDem à 6,5%, listes UMP-Nouveau Centre à 27%
Selon un sondage IFOP pour l’hebdomadaire Paris Match, la gauche recueillerait 51% des voix aux élections régionales de mars prochain. De son côté, les listes UMP-Nouveau Centre auraient 27% des intentions de vote et celles du MoDem, 6,5%. De mauvais score pour ces listes qui démontreraient que, pour l’instant, le Nouveau Centre a fait une erreur de s’allier avec l’UMP sur l’insistance de Nicolas Sarkozy et que le Mouvement démocrate continue sa baisse électorale posant la question de la légitimité de la ligne politique de François Bayrou. Il reste néanmoins encore du temps pour redresser la situation dans l’un et l’autre cas.
(Sondage réalisé par téléphone les 21 et 22 janvier auprès d'un échantillon de 853 personnes âgées de 18 ans et plus / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)

26 janvier 2010
France – Didier Bariani, un des fondateurs de l’UDF, quitte le mouvement démocrate
L’hémorragie continue au Mouvement démocrate puisque Didier Bariani, un des fondateurs de l’UDF, a annoncé son ralliement à la liste de l’UMP en Ile-de-France et son départ du Mouvement démocrate où il estime que la politique du «ni gauche, ni droite» n’est plus de mise avec le virage à gauche de François Bayrou. Même si Didier Bariani n’a plus de réel poids politique et qu’il était critique envers François Bayrou depuis quelques années, il ne s’était jamais résolu à quitter l’UDF puis le Mouvement démocrate. En cela, son départ est un nouveau désaveu des UDF historiques de la politique de rapprochement avec la gauche mise en œuvre par le leader du MoDem.

26 janvier 2010
Japon – difficultés pour le premier ministre centriste japonais
La popularité du Premier ministre centriste japonais, Yukio Hatoyama, qui avait réussi l’exploit de battre en août 2009 le parti conservateur au pouvoir depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, connaît une forte baisse sur fond de scandale. Il s’agit d’un scandale financier touchant le numéro deux de sa formation, Ichiro Ozawa, le Parti démocrate du Japon (PDJ). Selon un récent sondage, seulement 42% des personnes interrogées approuvent la politique du Premier ministre contre 70% en août dernier.

25 janvier 2010
France – Le président de l’Union centriste au Sénat, Nicolas About, quitte le Mouvement démocrate
Nouvelle défection d’importance au Mouvement démocrate. Le sénateur des Yvelines et président du groupe centriste au Sénat a décidé de «se mettre en congé» du parti de François Bayrou qu’il juge trop à gauche pour rejoindre l’UMP et la liste en Ile-de-France du parti de Nicolas Sarkozy aux régionales. Il s’en explique dans une tribune libre dans Le Figaro. Extraits.
«En Ile-de-France plus encore qu'ailleurs, l'enjeu des élections régionales à venir est majeur. Car leurs résultats pèseront à l'évidence sur l'avenir d'une région capitale singulièrement atone depuis douze ans. Aussi, plus que jamais, la campagne qui s'ouvre ne peut-elle se résumer à une simple lutte politicienne. Ce que souhaitent les Franciliens, c'est qu'elle soit l'occasion de proposer des solutions concrètes et efficaces aux difficultés qu'ils rencontrent chaque jour.
Cette campagne d'idées, portée par des convictions fortes, les hommes et les femmes qui partagent les valeurs humanistes du centre sont prêts à s'y engager. Force est pourtant de le constater, la stratégie et l'organisation actuelle du MoDem ne leur permettent pas de le faire. Enfermé dans une posture d'opposition systématique au gouvernement, notre mouvement délaisse chaque jour un peu plus l'esprit de proposition et d'action qui est pourtant au cœur de l'identité centriste au profit d'une logique de protestation pure et simple.
Ces valeurs de liberté, de justice et de responsabilité qui sont les nôtres, je ne me résigne pas à les voir disparaître de la scène politique, qu'elle soit nationale ou francilienne. Elles méritent en effet mieux que des candidatures de simple témoignage et des alliances de pure opportunité. Rien ne serait pire que de voir se répéter le scénario des dernières européennes: nombreux sont les hommes et les femmes qui se sont alors détournés d'un mouvement qu'ils avaient vu naître avec espoir en 2007 et dans lequel ils ne se reconnaissent désormais plus.
À mes yeux, les élections régionales sont bien plus qu'un énième tour d'échauffement en vue des échéances présidentielles à venir. C'est pourquoi je me mets en congé de mon mouvement et je rejoins aujourd'hui Valérie Pécresse pour faire campagne à ses côtés. Dans son projet pour l'Ile-de-France, je retrouve non seulement le souci de justice et l'attention à la personne qui font l'idéal centriste, mais aussi la volonté de donner à ces valeurs une traduction concrète en proposant des solutions originales et pragmatiques.»

23 janvier 2010
France – Régionales: Jean Arthuis ne conduira pas de liste autonome dans les Pays-de-la-Loire
Prenant acte des stratégies différentes du Nouveau Centre et du Mouvement démocrate, le président de l’Alliance centriste, Jean Arthuis, a décidé de ne pas conduire une liste autonome centriste dans sa région des Pays-de-la-Loire. Il s’en explique dans un communiqué de presse dont voici des extraits.
«Au sein d’Alliance Centriste, nous militons pour refonder la famille libérale, sociale et européenne qui a disparu depuis l’éclatement de l’UDF. Les élections régionales nous offraient une occasion de nous rassembler pour défendre nos idées sous les couleurs de l’«Union centriste». Mais il fallait pour cela que les différents courants qui traversent le Modem et le Nouveau Centre répondent à notre appel.
Après le Nouveau Centre, dont l’état-major a fait un autre choix, ce rêve d’indépendance est rendu impossible du fait de l’orientation contraire exprimée par François Bayrou lors de sa venue à Angers le 14 janvier. Il a en effet déclaré: «Dans  la région, nous prônons l’indépendance au premier tour. Au second tour, une alliance est possible avec Europe écologie et la gauche si nous faisons moins de 10%». Or j’avais fixé comme condition au maintien de la liste que j’étais prêt à conduire qu’elle ne faciliterait en aucun cas l’élection de candidats dont nous sommes politiquement les plus éloignés. Je ne conduirai donc pas de liste autonome dans les Pays de la Loire. Quelle que soit l’issue du suffrage, au lendemain des élections régionales, je continuerai à porter cette ambition de rassemblement et j’invite dès à présent tous les centristes à nous rejoindre.»
A noter que Jean Arthuis pourrait faire alliance dès le premier tour avec l’UMP si les trois conditions suivantes sont remplies: que la liste intègre douze candidats de l’Alliance centriste; qu’un groupe centriste soit créé au sein du conseil régional après les élections; que la tête de liste en Mayenne soit confiée à Élisabeth Doineau, conseillère régionale sortante.

21 janvier 2010
France – Régionales: Jean-Christophe Lagarde menace l’UMP de présenter des listes Nouveau Centre indépendantes
Le député-maire de Drancy et président exécutif du Nouveau Centre, Jean-Christophe Lagarde, vient de jeter un pavé dans la mare dans les relations entre l’UMP et son parti à propos des régionales estimant que les promesses de Nicolas Sarkozy de faire toute la place nécessaire au Nouveau Centre sur les listes Majorité présidentielle n’étant pas respectées, il pourrait y avoir des listes indépendantes de la formation centriste. Même si cette éventualité risque peu de voir le jour effectivement, ces déclarations fermes démontrent que le climat n’est guère à la confiance entre l’UMP et le Nouveau Centre actuellement.
Voici les principaux propos tenus par Jean-Christophe Lagarde
«Le président de la République a expliqué que des listes d'union au premier tour des régionales donnaient plus de chance de gagner et que, dans ce cadre, chacun des partenaires de la majorité devaient être respecté. Mais il faut, pour être respecté, que les engagements pris soient tenus et dans certaines régions, on est loin du compte. Nous allons être amenés à en tirer les conséquences. Un bureau exécutif se réunira samedi pour prendre des décisions à ce sujet.»
«Après deux mois et demi de discussions, nous avons obtenu les deux têtes de liste régionales, les 15 départementales (promis) mais pour le reste, le quota des 20% (de candidats en position éligible) est loin d'être respecté. En Limousin et Auvergne, nous n'aurions aucun élu. En Rhône-Alpes et Alsace, terres traditionnellement centristes, on est loin des 20%. Là où il n'y aura pas de candidat Nouveau Centre en position éligible, il n'y aura pas de soutien de notre part à la liste UMP. En Alsace, nous allons entamer des discussions avec les forces centristes alsaciennes de Pierre Marmillod, maire de Pfaffenhoffen pour monter une liste avec lui. En Guadeloupe, l'UMP disait qu'elle aurait peut-être un candidat. Mais un mois avant le dépôt des listes, nous ne connaissons toujours pas son nom, ses initiales et même son sexe. Cela suffit. Nous avons demandé à Patrick Gob de préparer sa liste et de commencer sa campagne.»

20 janvier 2010
France – Pour Hervé Morin «l’étape de la reconstruction» du Centre est terminée
Hervé Morin, président du Nouveau Centre s’est félicité de la bonne santé de son parti estimant qu’il comptait actuellement 13.000 militants et deux mille élus locaux espérant, après les élections régionales, avoir, parmi eux, une centaine de conseillers régionaux. Du coup, il a affirmé que, selon ses propres termes, «l’étape de reconstruction» du Centre était terminée, faisant du Nouveau Centre le seul héritier de l’UDF rejetant une nouvelle fois le Mouvement démocrate à gauche et faisant l’impasse sur l’existence de l’Alliance centriste, le parti créé par Jean Arthuis. Se tournant résolument vers 2012 et les élections présidentielles et législatives, il veut désormais mettre sur pied un projet politique avec un congrès sur la question en juin prochain. Quant à l’utilisation du sigle UDF, la question devrait être tranchée après les élections régionales. Enfin, il a répété que le Nouveau Centre se devait d’avoir un candidat à la présidentielle.

20 janvier 2010
Etats-Unis – Barack Obama fête sa première année à la Maison Blanche par une défaite électorale
La défaite de la candidate démocrate à l’élection sénatoriale du Massachusetts, qui plus est au siège détenu depuis 46 ans par Ted Kennedy, démocrate de gauche, avant de mourir est un bien triste cadeau pour Barack Obama qui fête aujourd’hui le premier anniversaire de son installation à la Maison Blanche. Du coup, la majorité des démocrates au Sénat des Etats-Unis n’est plus de 60 sièges mais de 59 permettant aux républicains de pouvoir bloquer toutes les réformes puisque, rappelons-le, le Sénat a décidé qu’une obstruction d’un seul sénateur pouvait bloquer toute réforme si elle n’était pas votée par au moins 60 de ses membres (même si la plupart des spécialistes estiment cette règle inconstitutionnelle!). Plusieurs réformes pourraient ainsi être bloquées, au premier rang desquelles, la réforme de l’assurance santé. Mais cette défaite est aussi la preuve que Barack Obama a eu du mal à faire passer son message devant un électorat mécontent de la montée du chômage et incapable de se projeter dans un futur, un Parti républicain jouant la politique du pire (ayant systématiquement entravé les travaux du Congrès où ils sont pourtant en forte minorité) et en attaquant sans cesse le président et des démocrates trop sûrs d’eux au départ et désormais divisés sur les réformes à poursuivre. De même, un malentendu semble se creuser entre la majorité hétéroclite qui l’a porté au pouvoir et Barack Obama. Ses supporters de gauche sont déçus de sa politique centriste et les électeurs indépendants craignent qu’il ne vire à gauche… Dès lors, de nombreux électeurs de gauche et indépendants pour des raisons diamétralement opposées ne votent plus pour les démocrates comme cela s’est révélé récemment lors de deux élections de gouverneurs (Virginie et New Jersey) et hier dans l’élection sénatoriale du Massachusetts.

18 janvier 2010
France – Régionales: Le Mouvement démocrate de Charente-Maritime s’allie avec le PS
François Bayrou n’en finit pas de se prendre des claques politiques. Après ses faibles scores électoraux, après l’impossibilité de nouer une alliance en bonne et due forme avec les socialistes ou les écologistes, après la défection de militants qui ne veulent pas de la dérive à gauche, voici ceux qui veulent la forcer à n’importe quel prix. Le Mouvement démocrate est en train de devenir un bateau ivre où le capitaine tente vainement de maintenir un cap irréaliste.
Dès lors, on ne peut s’étonner de la décision de la fédération de Charente-Maritime du Mouvement démocrate de rejoindre Ségolène Royal pour les régionales en Poitou-Charentes au motif que c’est la seule façon d’avoir des élus. Ce sont cinq membres du parti de François Bayrou qui figureront  ainsi sur les listes de celle-ci. Pour couronner le tout et ajouter à la pagaille, une liste autonome du MoDem pourrait néanmoins se présenter dans la ligne d’indépendance du parti mais contre la décision quasi-unanime de la fédération de Charente-Maritime! Selon le président de cette fédération, les autres fédérations du mouvement des départements de la région devraient adopter la même attitude dans les jours à venir.

18 janvier 2010
France – Sondage Régionales: UMP-Nouveau Centre à 33%, Mouvement démocrate à 9%
Le dernier sondage sur les élections régionales réalisé par CSA pour le quotidien Le Parisien montre une progression des listes UMP-Nouveau Centre de deux points à 33% et de celles du Mouvement démocrate d’un point à 9%. Un point, c’est aussi la progression des listes du Parti socialiste à 22% pendant qu’Europe Ecologie perd deux points à 15%.
Les autres listes: Front national (7%, -1), Front de gauche (6%, =), Nouveau Parti anticapitaliste (5%, -1) et Lutte ouvrière (3%, =).
(Sondage réalisé par téléphone les 13 et 14 janvier auprès d'un échantillon national représentatif de 880 personnes âgées de 18 ans et plus / méthode des quotas / 3 points d’erreur)

17 janvier 2010
France – Régionales: François Bayrou refuse des listes communes avec l’Alliance centriste
Proposée par Jean Arthuis, le président de l’Alliance centriste, dans le droit fil de sa volonté de réunir toutes les formations centristes notamment pour les prochaines élections régionales, une alliance entre sa formation et le Mouvement démocrate a été refusée par François Bayrou. Alors que le Nouveau Centre a conclu un accord avec l’UMP pour des listes communes, ce n’était pas le cas du Mouvement démocrate de François Bayrou. Jean Arthuis l’a donc rencontré afin de faire listes communes notamment dans la région Pays-de-la-Loire. Mais c’est une fin de non-recevoir qu’il a reçu tant François Bayrou cherche désormais une alliance avec la Gauche (soit avec les socialistes, soit avec les verts) dans le cadre de sa stratégie présidentielle personnelle et tourne le dos au Centre sans pour autant le signifier puisqu’il ne souhaite pas perdre une partie de son électorat qui, pourtant, de plus en plus, trouve sa stratégie suicidaire pour les valeurs centristes. En tout cas, ce refus a été acté par l’Alliance centriste mais aussi par Laurent Gérault, le conseiller municipal d'Angers et président du MoDem dans le Maine-et-Loire, qui aurait du conduire la liste du MoDem aux élections régionales en Pays-de-la-Loire, désigné par ce même Bayrou. Il a ainsi «ne plus se retrouver dans la stratégie» du président de son parti et «crains que François Bayrou ne veuille faire de ces élections un référendum anti-Sarkozy. Ce n'est plus le centre dans lequel je crois, ce n'est plus le MoDem de 2007. On favorise à notre tour un bipartisme qui ne me plaît pas». Il s’agit donc d’une nouvelle défection dans les rangs du Mouvement démocrate qui en a connu plusieurs ces derniers temps.

6 janvier 2010
France – Hervé Morin: François Bayrou a «souhaité la mort» de l’UDF
Los d’une interview au site internet du quotidien régional l’Indépendant de Perpignan, le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, est revenu sur sa volonté d’incarner l’héritage de l’UDF dont, selon lui, François Bayrou a souhaité la disparition. Extraits.
A l'élection présidentielle de 2012, le NC présentera-t-il un candidat?
Mon ambition, c'est que le Nouveau Centre, portant l'héritage de l'UDF, soit en mesure d'avoir un candidat à l'élection présidentielle pour incarner cette famille politique qui a toujours existé dans la vie politique française.
Vous pourriez être ce candidat?
Il appartiendra aux militants d'en décider le moment venu. J'ai porté la création de ce parti avec l'idée que l'UDF avait sa place dans la vie politique française. Et puis va s'ouvrir après ces élections régionales une nouvelle phase au cours de laquelle nous allons porter le projet d'un humanisme moderne et d'une France réconciliée avec son destin européen.
Avec le ralliement d'Hervé de Charette, vous avez en effet le projet de refonder l'UDF, ce qui vous amène à affronter François Bayrou pour l'utilisation du logo notamment. Mais au-delà des querelles juridiques, quel est le véritable enjeu entre UDF ou pas UDF?
Il est clair que François Bayrou a abandonné l'UDF, il en a souhaité la mort, à la fois par son positionnement politique et par son changement de nom, puisque c'est devenu le Modem. Donc les seuls qui sont en mesure de revendiquer l'UDF, c'est nous. Ça fait bien longtemps que nous disons que le Nouveau Centre, c'est l'UDF d'aujourd'hui. Le nom UDF représente un courant de pensée connu de tous les Français, qui en son temps, a porté une réelle modernité. Valéry Giscard d'Estaing, c'est la loi sur l'IVG, le remboursement de la contraception ou la loi sur le handicap... Je veux m'inscrire dans cette filiation. Quant au changement de nom du parti, c'est un débat que je vais engager avec les militants et qui sera tranché au printemps.